La petite fille est déclarée mourante par les médecins, la baby sitter risque la mort pour lui sauver la vie
Le monde d’aujourd’hui est frappé par une décadence des valeurs sans précédent. L’égoïsme est devenu le maître mot d’une humanité qui juge le mérite à la vie selon des critères préétablis. Une étudiante semble cependant déroger à la règle et faire preuve de générosité envers la petite fille qu’elle gardait, comme relayé par The Washington Post.
Il arrive qu’au milieu même d’une tournure tragique des circonstances, un acte de noblesse et un don de soi pour une cause humaine, nous redonne espoir en ce que nous croyons perdu. Une entraide et un amour inconditionnel pour son prochain et une véritable volonté de cohabiter sereinement sur cette planète qui nous abrite.
Un don de soi qui fait renaître l’espoir
Garder un enfant n’est pas une responsabilité facile à tenir. D’autant plus qu’il s’avère difficile de trouver une personne capable de vouer le même amour que vous pour votre progéniture. Sauf que l’univers est plein de surprises, et le cas de Kiersten nous pousse à croire que les germes des valeurs humaines poussent sur une terre que le manque d’espoir aurait asséchée.
Kiersten Miles est une étudiante de 22 ans au New Jersey, et quand ses camarades de classes pouvaient s’organiser des sorties entre amis, elle se devait de travailler pour financer ses études. Elle gardait l’enfant de George et Farra Rosko quand ces deux derniers avaient des engagements hors leur foyer.
Elle prenait soin de leurs 3 enfants, mais avait développé un attachement particulier à la petite dernière : Talia, âgée de neuf mois.
Mais ce petit ange était atteint d’une maladie du foie qui menaçait sa vie. Elle avait besoin d’une implantation de ce dernier. Quand sa baby-sitter Kriesten le sut, elle n’hésita pas une seule seconde pour faire le don d’une partie de son foie.
George Rosko et sa femme essayèrent de lui expliquer tout l’enjeu que représentait l’opération. Le don de foie étant plus compliqué que le don de sang et nécessitait une intervention chirurgicale invasive pour l’organisme de Kriesten.
Mais l’ange-gardien de la petite Talia insista pour être la donatrice, et s’empressa de faire les analyses médicales nécessaires qui dévoilèrent une compatibilité parfaite et favorable au don de foie.
Les parents de la petite fille ne pouvaient qu’être extrêmement reconnaissants et s’assurèrent que Kriesten ne prenne pas une décision sous le coup de l’émotion et qu’elle puisse la regretter par la suite.
Mais elle n’en eut pas un seul, et le 11 janvier 2017, elle se dirigea avec la petite Talia vers l’hôpital où une opération de 14h les attendait.
Les médecins commencèrent par l’extraction d’une partie du foie de Kriesten pour effectuer l’implantation auprès de la petite Talia.
La première a eu une période de convalescence de 5 jours, tandis que la petite avait besoin de 4 jours de plus. L’intervention fut couronnée de succès et elles se portent toutes les deux aujourd’hui, en excellent état de santé.
Don d’organes : comment se fait le choix du receveur ?
En France, 6 à 8 % de transplantations hépatiques chez l’enfant âgé de moins de 16 ans s’effectuent chaque année.
Lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie nécessitant une greffe d’organes, le médecin inscrit cette dernière sur la liste d’attente nationale de l’agence de biomédecine. L’attente peut varier entre une courte période de quelques mois jusqu’à des années selon la compatibilité entre les tissus du receveur et du donneur potentiel.
Il faut également vérifier la compatibilité des antigènes des leucocytes humains, c’est-à-dire la compatibilité des molécules présentes à la surface des cellules et qui permettent l’identification du système immunitaire. Cette compatibilité est importante pour éviter le rejet impliquant la destruction du greffon par l’organisme du receveur qui le considère comme un corps étranger.
Le choix du receveur se fait également en fonction du poids et de la taille du donneur, de la taille de l’organe en question et de la distance entre le lieu de prélèvement et celui de la transplantation.