Cette maman perd la garde de sa fille à cause de photos jugées indécentes
Dans des cas de divorces incluant des enfants, la question du droit de garde et de l’autorité parentale se posent toujours. Sauf que les législations ne sont pas toutes pareilles et peuvent parfois réserver bien des surprises, comme le montre l’histoire de cette maman relayée par le Dailymail.
Dans la législation française, il y a des conditions claires qui déterminent si l’autorité parentale ainsi que tous les droits et les devoirs qui vont avec (dont le droit de garde) peut être retirée à l’un des parents, voire aux deux s’il y a des raisons de penser que c’est nécessaire pour le bien de l’enfant.
Les conditions de retrait de l’autorité parentale en France
Selon le site officiel de l’administration française, l’autorité parentale peut en effet être retirée si l’enfant est mis en danger par un quelconque procédé, s’il subit un mauvais traitement ou si le parent en question présente une dépendance à l’alcool ou à des substances hallucinogènes.
La situation de retrait concerne également les parents dont l’enfant est témoin de scènes de violence physique ou psychologique exercée par un parent sur l’autre, ces dernières pouvant être traumatisantes pour lui et menacer sa sécurité. La négligence et le désintérêt total vis-à-vis d’un ou de plusieurs besoins de l’enfant mènent également au retrait de l’autorité parentale. Il en va de même lorsque les parents sont impliqués dans un quelconque crime.
Pourtant, en Arabie Saoudite, une femme se verra retirer la garde de sa fille pour une raison assez surprenante.
Elle perd la garde de sa fille pour des raisons assez curieuses
Bethany Vierra est une jeune maman de 32 ans, originaire de Washington, qui a déménagé en 2011 en Arabie Saoudite pour y travailler comme professeure à l’université. Suite à son divorce d’un mari Saoudien, elle perd la garde de sa fille, Zaina, âgée de quatre ans à peine, pour la simple raison que le tribunal a considéré qu’elle était « beaucoup trop occidentale ».
Les déclarations du juge, Abdul-Ellah Ibn Mohammed Al-Tuwaijri sont d’autant plus curieuses : « La mère est nouvelle dans l’islam, c’est une étrangère qui continue tout de même d’embrasser les coutumes et traditions de son pays d’origine. Nous devons éviter à Zaina d’être exposée à ces choses, surtout à cet âge-là ».
Les avocats de l’ex-mari ont tout fait pour la discréditer et se sont servis de sa participation au festival « Burning Man », le qualifiant au passage de « festival le plus étrange au monde », où les gens s’habilleraient de façon très singulière tout en buvant de l’alcool et en consommant de la drogue. Leurs propos se sont appuyés sur les images publiées par la maman sur les réseaux sociaux. Celles-ci contiendraient de la “nudité” ainsi que des photos mêlant les deux sexes qu’ils considèrent contraires aux principes de leur religion et de leurs coutumes. Son ancien travail de professeure de yoga semble également avoir empiré son cas aux yeux de la justice saoudienne.
Bethany quant à elle, a affirmé que son ex-partenaire était particulièrement violent verbalement et qu’il consommait de la drogue, des accusations qui se sont heurtées à un mur de déni. La garde a par conséquent été accordée à la grand-mère paternelle de Zaina, sachant que son père lui aussi vit sous le même toit !
Une situation à la fois étrange que le juge a essayé d’expliquer par le fait que l’installation du père chez sa mère n’était probablement qu’une situation temporaire et qu’il est, de toute les manières, naturel pour un homme de ne pas vraiment remplir certains rôles parentaux par lui-même.
A cause de son ex-mari, la jeune américaine a fait l’objet d’une interdiction de quitter le pays et a perdu son droit de renouveler son titre de séjour en Arabie Saoudite. Ce n’est qu’après avoir médiatisé son cas qu’elle a enfin pu reprendre son statut de résidente légale.
Une lutte pour retrouver l’un de ses droits les plus élémentaires
Myron Vierra, le père de Bethany, se confie sur sa frustration liée au fait que sa fille n’est ni entendue ni prise au sérieux au tribunal, sachant qu’elle a présenté des preuves en vidéo où on pouvait voir et entendre l’ex-mari proférer des insultes tout en consommant de la drogue. Cela n’aura pas suffi aux yeux du juge parce qu’elle n’avait pas de témoin masculin…
L’Etat américain quant à lui, semble être au courant de l’affaire mais explique qu’en tant que résidente en Arabie Saoudite, Bethany reste sujette aux lois en vigueur dans son pays de résidence et que le devoir de son pays d’origine s’arrête à sa protection.
Myron affirme que sa fille ne compte pas abandonner et a bien l’intention de faire appel suite à la décision du juge. Mais la plus grande peur de ses parents demeure qu’il lui arrive un malheur et qu’ils ne la revoient plus jamais.
Une histoire bien triste qui reflète une justice biaisée et adepte du « deux poids deux mesures ». Espérons que Bethany et sa fille auront droit à un dénouement heureux…