Victime de viol, cette jeune fille de 17 ans s’est laissé mourir
On estime qu’en France, près de 9 personnes sont violées chaque heure, soit pas moins de 206 victimes par jour. Ces statistiques effrayantes mettent en lumière la prédominance de cette « culture du viol » et l’importance d’agir pour éradiquer ce phénomène. Les conséquences psychologiques de ce traumatisme pouvant être désastreuses. Pour Noa Pothoven les blessures ont été impossible à panser, et la mort a malheureusement représenté son unique délivrance. Nous vous racontons son histoire, relayée par le New York Post.
En 2018, Marie Pierre Rixain, Présidente de la Délégation aux droits des femmes à l’Assemblée Nationale a révélé à CNEWS qu’en 2017, 250 000 personnes ont été victimes de viol ou de tentatives de viol et seulement 9% de ces victimes ont porté plainte. Des chiffres glaçant qui témoignent de la nécessité de lutter contre ce fléau.
Les effets du viol incluent autant les blessures physiques initiales et visibles que le traumatisme psychologique, qui lui est beaucoup plus enfoui. A savoir que l’une des conséquences les plus courantes de ce traumatisme est l’auto-blâme et la culpabilité. Ces deux paramètres pouvant ralentir voire arrêter le processus de guérison. Noa Pothoven, une jeune néerlandaise en a souffert au point de se laisser mourir.
Traumatisme : quand la vie perd tout son sens
Agressée sexuellement à 11 ans et violée à 14, Noa Pothoven, une adolescente néerlandaise a perdu la vie à l’âge de 17 ans. Le New York Post rapporte que dans un message publié sur Instagram, qui depuis a été supprimé, la jeune femme exprime sa volonté de partir : « Peut-être que cela surprend certains, compte tenu de mes articles sur l’hospitalisation, mais mon plan existe depuis longtemps et il n’est pas impulsif (…) Je vais aller droit au but : dans un délai maximum de 10 jours, je vais mourir». Pour ajouter qu’après des années de lutte contre ses blessures, elle préférait abandonner.
Epuisée, Noa avait décidé d’arrêter de se nourrir et de s’hydrater. Selon le Dutch News, la jeune avait demandé à être euthanasiée [procédure légale au Pays-Bas depuis 2001, NDLR], mais sa requête a été refusée par l’état.
Dans une autobiographie intitulée Gagner ou apprendre, la jeune femme a décrit l’horreur de son agression sexuelle et de son viol, trois ans plus tard. Traumatisée par l’horreur de ces abus, elle décrivait ses souffrances comme « insupportables ». Ainsi, après de multiples tentatives de suicides, Noa Pothoven a décidé qu’elle n’avait plus la force de faire face à ces douleurs et s’est par conséquent laissé mourir à petit feu.
Ses parents et ses médecins ont accepté de ne pas la nourrir de force, ni de lui administrer de traitement contre son gré. Noa est décédée quelques temps après son jeun permanent, de faim, de soif mais surtout de tristesse.
Le viol : un traumatisme aux conséquences désastreuses
Le viol peut avoir un impact spectaculaire sur la santé mentale. En effet, une étude menée sur des femmes par des chercheurs de l’Université de médecine de la Caroline du Sud, a révélé que les victimes de viol pouvaient faire l’expérience de problèmes de santé mentale dévastateurs. Selon leurs conclusions, 31% des victimes de viol ont souffert ou souffrent encore du syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Ainsi, ils ont pu estimer que 3,8 millions de femmes américaines ont déjà contracté un SSPT lié au viol.
Aussi, toujours selon leurs chiffres, 30% des victimes de viol ont connu au moins un épisode dépressif majeur au cours de leur vie, 21% d’entre elles souffrant encore de grave dépression, au moment de l’étude. Lorsque les experts ont demandé à ces femmes si elles avaient déjà eu ou avaient encore des pensées suicidaires, un tiers des victimes de viol ont répondu oui.
Bien que chaque victime réagisse à sa manière, les blessures causées par un tel traumatisme prennent beaucoup de temps à cicatriser. Il est certes important d’accompagner la victime, mais il est tout aussi important de lui laisser le temps de guérir à son rythme, sans jamais lui donner l’impression que ses efforts pour avancer son vains.