Un jeune écolier de 9 ans épouse une mamie de 62 ans
Souvent, la culture est l’expression de milliers d’années de civilisation qui ont amené l’homme moderne à s’affranchir et à s’émanciper. S’il est nécessaire de respecter les coutumes et les traditions de tous horizons, il existe encore des pratiques qui demeurent inhumaines et qu’il est indispensable de dénoncer. C’est le cas pour ce petit garçon de 9 ans qui se marie pour la deuxième fois avec une femme de 62 ans pour pouvoir honorer ses ancêtres. Une cérémonie qui a offensé les habitants de ce village d’Afrique du Sud. Ce témoignage affligeant nous est relayé par LCI et en appelle à combattre des mœurs hors du temps.
Au même titre que l’excision et les crimes d’honneur, il est des pratiques « culturelles » qui desservent l’humanité. Quand, pour « honorer ses ancêtres », ce garçon est obligé d’épouser une femme de 62 ans, les villageois sont outrés. A seulement 9 ans, il se marie pour la deuxième fois avec une femme de 53 ans son aînée. Une cérémonie que les deux époux légitiment comme un rituel pour honorer la mémoire ancestrale.
Le plus jeune marié du monde
A seulement neuf ans, le petit Saneie Masilela devient le plus jeune marié du monde quand il épouse une femme de 62 ans. Vêtu d’un costume argenté, il se tient aux côtés de Helen Shabangu, une mère de 5 enfants âgés entre 28 et 38 ans. Les deux mariés ont prononcé leurs vœux devant 100 invités.
Si ce mariage paraît tout simplement sidérant, pour le petit garçon, cela découle d’une volonté d’officialiser son « union ». Cette fête a tenu lieu et place dans un petit village d’Afrique du Sud avec pour témoin le premier époux d’Helen, un père de 66 ans. Loin de s’offusquer de cette officialisation, le mari est plutôt ravi d’assister à l’échange d’alliances. « Mes enfants et moi sommes heureux qu’elle épouse ce garçon et je me fiche de ce que les gens peuvent dire » martèle le témoin et mari d’Helen.
Un ordre ancestral
Pour les deux familles unies, ce mariage est simplement un « rituel » après que le jeune Saneie ait été « exhorté par ses ancêtres » de se lier à une femme. Plus tard, ses parents offrent une généreuse dot à la future épouse sexagénaire. Loin de se démonter face à cet oracle, le jeune garçon a insisté pour officialiser sa relation avec Helen.
Une femme de son âge
Après avoir dit oui à Helen, le jeune garçon entend bien mener une vie normale. « Je suis heureux de l’avoir épousée mais je vais aller à l’école et travailler dur. Quand je serai grand, j’épouserai une fille de mon âge » souhaite le petit Saneie. Quant à la sexagénaire, elle se réjouit de cette union. « Je suis heureuse que Saneie m’ait choisie et qu’il comprenne que c’est pour rendre nos ancêtres heureux » clame l’épouse.
Mariage forcé : une pratique coutumière
Si le jeune Saneie ne semblait pas émettre de réticence quant à son mariage, cela n’est pas le cas pour de nombreuses écolières en proie au mariage forcé. Ce phénomène sociétal en Afrique n’est pas sans conséquence pour les enfants à qui l’on vole des perspectives d’avenir et leur droit à l’éducation. Dans les pays en développement, 1 fille sur 5 a été mariée avant ses 18 ans. Souvent dans un but financier ou pour créer des alliances avec la famille, ces unions institutionnalisées sont érigées par la précarité ou encore l’intérêt de préserver l’honneur d’un nom.