Alerte contre la violence infantile : Message à tous ceux qui battent leurs enfants
En France, tous les cinq jours, un enfant décède suite aux violences perpétrées par ses propres parents. En réalité, ce fléau sociétal est un tabou qui sombre dans l’oubli tandis que de nombreuses associations émettent leur cri d’alerte. Les enfants, soumis à la pression, à la peur, à la honte ou encore au déni, se renferment sur eux-mêmes et peuvent ne jamais révéler leurs souffrances. Malheureusement, les violences vécues dans l’enfance marquent souvent ces enfants à vie.
Donner des coups, hurler, faire du chantage, humilier ou gifler sont autant d’actes que certains parents peuvent faire pour « éduquer » leurs enfants. Tolérées, ces violences peuvent passer inaperçues et créer un climat anxiogène pour les jeunes. En effet, si les violences physiques et sexuelles sont largement médiatisées, la maltraitance parentale est bien souvent banalisée. Mais en vérité, cette forme de tyrannie façonne le parcours de l’enfant et a des répercussions physiques, psychologiques et sociales de taille.
Les violences à l’égard de l’enfant peut prendre diverses formes
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la maltraitance infantile représente les violences et la négligence envers une personne de moins de 18 ans. Ainsi, elle peut être caractérisée par des mauvais traitements physiques ou affectifs, des agressions sexuelles, de la négligence ou une exploitation à des fins commerciales. La maltraitance infantile engendre toujours un préjudice réel ou potentiel pour la santé, la survie, le développement ou la dignité de l’enfant.
Des conséquences sous-estimées par certains parents
Selon une étude scientifique, la maltraitance infantile est plus courante chez les parents qui ont connu des antécédents de privation et des abus durant leur enfance. Ainsi, outre leur détresse psychologique considérable, les enfants victimes de violences domestiques peuvent subir des troubles de développement importants. En effet, ils sont confrontés à un stress important au quotidien qui peut affaiblir leur système nerveux et leur immunité. Par conséquent, on retrouve certains comportements et attributs relatifs aux adultes qui ont subi des violences durant l’enfance :
– La violence ayant bercée leur enfance, ils peuvent devenir agressifs ou accepter d’être maltraités par les autres
– Ils peuvent souffrir de dépression
– Ils ont plus de chance de fumer
– Ils peuvent subir un surpoids ou une obésité morbide
– Ils ont plus de comportements sexuels à risque
– Les femmes ont plus de chance d’avoir une grossesse non désirée
– Ils ont une propension à la toxicomanie et à l’alcoolisme
Un message adressé aux parents qui maltraitent leurs enfants
Quand on exerce son autorité parentale de la mauvaise manière, en humiliant, en frappant ou en lui infligeant un quelconque châtiment physique ou morale, on lui impose une douleur incommensurable.
En réalité, les parents peuvent être dépassés par une situation donnée et s’imaginer que cette façon d’éduquer donnera des résultats probants. Parfois, les parents s’imprègnent de l’éducation qu’ils ont reçue pour façonner leur propre relation avec leurs enfants.
Mais la violence ne règle jamais les problèmes et ne fait que déteindre sur la santé physique et mentale des enfants. En optant pour ce modèle éducatif, on donne à la violence et à la domination une certaine légitimité. Ainsi, les enfants peuvent avoir du mal à créer des liens sociaux et devenir violents avec leurs congénères. Ils auront l’impression qu’en faisant preuve de violence, ils pourront obtenir gain de cause et affirmer leur supériorité.
Ce comportement leur sera évidemment préjudiciable dans un climat civilisé où la parole l’emporte sur les actes violents. En effet, les enfants imitent souvent les mécanismes de leurs parents qui vont constituer une partie importante de leur apprentissages. Par ailleurs, les enfants battus seront sujets au stress chronique, symptôme qui peut engendrer des conséquences psychologiques sans pareil.
De ce fait, ils peuvent avoir des retards de développement, de mauvais résultats à l’école ainsi que des problèmes relationnels. À contrario, quand on communique avec l’enfant sans violence, on l’encourage à adopter des comportements positifs. Selon Jane Nelsen, psychologue et auteure de livres à succès, la discipline positive est un modèle éducatif qui a fait ses preuves.
Cette façon d’éduquer se base sur l’encouragement de l’enfant à exploiter ses ressources pour bien se développer, tout en respectant certaines limites. Alliant bienveillance et fermeté, la discipline positive n’est pas une approche permissive mais un modèle de collaboration.
En réalité, lorsque les parents et l’enfant dialoguent et partagent leurs points de vue, une relation constructive peut naître. Ainsi, cette approche engendre un développement optimal de l’enfant, lui garantissant des compétences sociales et relationnelles. De plus, elle aide à renforcer l’estime de soi et à devenir plus autonome.