Plus vous câlinez vos enfants, plus ils deviennent intelligents d’après les scientifiques

Publié le 6 mars 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Il ne fait pas le moindre doute que la tendresse occupe une place cruciale dans les rapports familiaux, en particulier les relations parents-enfants où les enfants, notamment durant les premières années de leur développement personnel font preuve d’un besoin constant d’attention et de proximité émotionnelle avec leurs parents. Sans ces éléments, un enfant peut grandir avec un manque qui finit par se répercuter plus tard, non seulement sur sa personnalité, mais aussi sur son intelligence.

Les actes de tendresse ont un rapport direct avec l’intelligence d’un enfant

Selon une nouvelle étude, l’affection physique pendant la période de développement d’un bébé est encore plus importante que nous le pensions. Plus vous étreignez un bébé, plus son cerveau se développe, selon un récent sondage du National Children Hospital dans l’Etat de l’Ohio.

125 bébés, issus à la fois d’accouchements prématurés et ordinaires, ont été inclus dans cette étude qui a observé à quel point ils étaient réactifs à la proximité physique de leurs parents.

Les résultats de l’étude ont indiqué que les bébés nés prématurément répondaient moins à l’affection que les bébés qui étaient nés à terme. Ce qui a également été démontré, néanmoins, c’était que les bébés qui ont eu droit à plus d’affection de la part de leurs parents ou du personnel de l’hôpital ont affiché une réaction cérébrale plus forte.

Le développement du cerveau en dépend

Selon Dr. Nathalie Maitre, experte en pédiatrie, cette découverte récente nous apprend que quelque chose d’aussi simple que le contact corporel ou le fait de bercer votre bébé en l’ayant dans vos bras peut faire une grande différence dans la manière dont son cerveau se développera.

« Faire en sorte que les bébés reçoivent un soutien positif, comme le contact peau-à-peau avec les parents est essentiel pour aider leur cerveau à répondre au toucher doux d’une manière similaire à celle des bébés qui ont entièrement vécu la période de grossesse dans le ventre de leur mère » Explique le Science Daily.

L’exemple d’enfants en manque de marques d’affection physiques

Pendant le régime de Nicolae Ceausescu, en Roumanie, les femmes devaient avoir au moins quatre enfants. La contraception et les avortements étaient donc interdits. Le résultat était un afflux très important vers les orphelinats de jeunes enfants que les roumains ne pouvaient pas prendre en charge.

Les besoins de base des enfants pris en charge par les orphelinats ont été satisfaits, qu’il s’agisse de nourriture, d’abri ou autre… Mais ils ont été privés de la chaleur maternelle et paternelle. Ils n’ont presque jamais été caressés ni câlinés. Personne ne leur avait jamais parlé.

Le manque de contact vécu par les orphelins roumains a eu un profond impact sur eux. Ils étaient incapables de construire des liens avec les gens. Ils ne pouvaient pas se connecter à autrui ni se socialiser, jouer, rire ou interagir avec les autres enfants d’une manière normale. Ils ont également eu de graves déficits de développement. Leur intelligence émotionnelle était faible, tout comme leurs compétences sociales et comportementales. Certains ont eu la chance d’être adoptés et libérés des orphelinats surpeuplés, mais en dépit d’être dans des familles aimantes qui les ont accueillis et leur ont accordé de l’attention, le mal était déjà fait et il était irréversible.

Selon Dr. Schirmer, psychologue à l’université nationale de Singapour : « Il existe déjà une abondante littérature sur les effets positifs du contact physique avec les nourrissons, la plupart étant en rapport avec le développement émotionnel de ces derniers. Les effets d’un tel développement vont d’ailleurs même au-delà de l’enfance. »