Cette mère n’a aucune idée que son bébé a survécu à l’avortement – 30 ans plus tard, ils se rencontrent face à face

Publié le 7 mars 2018
MAJ le 26 novembre 2024

L’avortement prend différentes formes dont l’avortement spontané, c’est-à-dire la fausse couche, l’avortement provoqué ou interruption volontaire de grossesse (IVG) et l’interruption médicale de grossesse qui est un avortement provoqué mais pour des raisons médicales.

Ainsi, les femmes souhaitant avoir recours à l’interruption volontaire de grossesse doivent le faire dans des délais précis, soit depuis le début de la grossesse jusqu’à 12 semaines de grossesse. Il existe deux méthodes d’avortement dont la médicamenteuse, qui s’effectue jusqu’à 5 semaines et la chirurgicale, qui est possible jusqu’à la 12ème semaine de grossesse.

Les avortements ratés

Bien que ces méthodes aient évolué à travers le temps, il arrive encore aujourd’hui que des avortements soient ratés. Un avortement raté désigne le fait que la grossesse évolue malgré l’interruption de grossesse ou que des résidus de la grossesse restent malgré tout dans l’utérus de la femme. Dans le cas d’une IVG par aspiration, plusieurs raisons expliquent cet échec comme une aspiration insuffisante ou réalisée trop précocement. En outre, elle peut être liée à une malformation du système génital féminin ou à une grossesse multiple non décelée. Mais, de manière générale, un avortement raté s’explique surtout par le fait que le contrôle échographique, normalement réalisé dans les 7 à 15 jours qui suivent l’intervention, a été mal réalisé.
Plusieurs conséquences majeures sont alors visibles dont la grossesse évolutive, le risque d’infection potentiellement grave, la survie du bébé directement après l’avortement ou encore les malformations fœtales. D’ailleurs, en cas de survie du bébé à la suite de l’avortement, la mère n’est pas toujours au courant comme cela a été le cas de cette maman… Découvrez son histoire !

L’histoire de Mélissa Ohden, un bébé né après un avortement

La mère de Mélissa Odhen a subi un avortement à 31 semaines de grossesse à l’aide d’une perfusion de solution saline, qui a pour but d’empoisonner le bébé. Durant cinq jours, elle a reçu cette perfusion et au moment d’accoucher du bébé mort in utero, l’avorteur a conseillé à la patiente de ne pas regarder l’enfant car cela serait choquant. Toutefois, ce qu’elle ne savait pas c’était que l’enfant était en fait toujours en vie  et elle quitta l’hôpital sans le savoir.

Cependant, son bébé était toujours en vie, il s’agissait de Mélissa Ohden. Cette dernière a expliqué son histoire à la presse en déclarant qu’il y avait un placard à l’hôpital où se trouvait des seaux de formaldéhyde où le personnel médical plaçait les enfants d’avortements dedans, qu’ils soient vivants ou non. Ainsi, même les enfants ayant survécus se retrouvaient dans ces seaux et ils les laissaient mourir. Mais, Mélissa a eu la chance de tomber sur deux infirmières qui ont décidé de la sauver.

Elles l’ont directement emmené aux soins médicaux car elle souffrait de graves problèmes respiratoires et hépatiques. Les médecins pensaient que Mélissa n’allait pas survivre mais finalement elle est restée en vie, sans aucune complication médicale ni handicap.

Par la suite, à l’âge de cinq ans, Mélissa a été adoptée et elle a grandi en sachant son adoption. Ce n’est qu’à l’adolescence qu’elle a finalement découvert les circonstances de sa naissance. Elle a souffert du fait d’être une survivante d’un avortement car elle ne se sentait pas désirée.

Au bout d’un certain temps et après de longues années de malheur, elle a décidé de pardonner à sa mère. Pour cela, elle est partie à la recherche de ses parents biologiques. Son père était déjà décédé lorsqu’elle a voulu le contacter mais sa mère était toujours en vie.

Après de multiples essais pour la rencontrer, elle a finalement réussi à le faire et elle se souviendrait à jamais de ce moment. Mélissa a découvert toute la douleur qu’a pu ressentir cette mère lorsqu’elle a appris que sa fille avait survécu. En outre, la mère de Mélissa lui a expliqué qu’il s’agissait d’un avortement forcé par ses parents, ces derniers ayant même falsifié la signature de la jeune mère pour les formulaires de consentement.

Mélissa a souhaité partagé son histoire à travers un livre, « You Carried Me : A Daughter’s Memoir », afin d’informer et de sensibiliser les gens quant aux avortements ratés et d’offrir un soutien aux survivants de l’avortement.