Voici le nombre de césariennes que le corps d’une femme peut supporter
L’accouchement est toujours une étape à la fois importante et sensible dans la vie d’une femme. Mais il arrive, suite à des complications en rapport avec l’état de santé de la mère ou du bébé, que l’accouchement ne s’effectue pas de manière naturelle. Et c’est là où une césarienne s’impose. Cette dernière se doit alors d’être faite sous la surveillance d’une équipe médicale qualifiée afin de préserver la santé de la mère et du nouveau-né.
Qu’est-ce qu’une césarienne ?
La césarienne est une intervention chirurgicale pratiquée après anesthésie générale ou loco-régionale. Cette opération consiste en une incision au niveau de l’utérus de la mère après laquelle il devient possible d’extraire le bébé. Les statistiques indiquent que 1/3 de ces interventions sont décidées pendant l’accouchement tandis que 2/3 des césariennes sont programmées bien avant le travail. Le chirurgien effectue donc une incision dans l’abdomen afin de rompre la poche des eaux et isoler le liquide amniotique avant de procéder à l’extraction du bébé. Les points de suture résultant d’une césarienne sont généralement retirés environ 10 jours après cette dernière.
Selon le New York Times, en seulement 15 ans, le taux de césariennes a augmenté de 50%. Donc si vous êtes sur le point d’avoir un bébé, les chances sont plus élevées que jamais que cela se termine par une césarienne. Mais ce qui est problématique au sujet de ces opérations, c’est qu’une fois qu’une femme en a subi une, il y a 90% de chances que le prochain bébé doive naître par la même méthode. Il ne s’agit pas d’une pratique néfaste ou déconseillée, car au final, elle sauve bien des vies mais une certaine limite s’impose.
Quelle est la césarienne de trop ?
A vrai dire, la science n’a pas de réponse claire sur le nombre de césariennes que peut supporter une femme, bien qu’il soit généralement prouvé que plus une femme a de césariennes à son actif, plus le risque pour sa santé est grand.
Dr. Marra Francis, gynécologue-obstétricien, explique : « En règle générale, une ou deux césariennes ne présentent pas de risques de santé significativement accrus, ni pour la mère ni pour le bébé. Mais une fois que les femmes commencent à avoir trois césariennes ou plus, il y un risque important de complications. »
Selon Mayo Health Clinic, des études montrent qu’après votre troisième césariennes, vos risques de complications augmentent, mais il n’y a pas de nombre prédéfini de césariennes « sûres ». Parmi ces complications, on retrouve :
- L’utérus et les tissus cicatriciels
Une cicatrice est visible à chaque fois que vous avez une chirurgie abdominale. Cependant, une accumulation de cicatrices rend les futures césariennes plus difficiles et la cicatrisation sera également plus compliquée au vu des tissus cicatriciels déjà présents.
- Problèmes de placenta
Parfois, avec plusieurs césariennes, votre placenta peut commencer à agir différemment. Il peut trop s’accrocher à la paroi utérine, obstruer les ouvertures du col de l’utérus ou ne pas s’insérer correctement dans la cavité utérine. Cette dernière pathologie se nomme le placenta praevia et nécessite un suivi médical accru durant la grossesse.
- Blessures à la vessie ou à l’intestin
Bien que ce risque ne soit pas commun, il reste tout à fait possible qu’au moment d’une césarienne, une blessure soit visible à la vessie ou à l’intestin. En effet, en cas de césarienne, le risque de blessure de la vessie ou de l’intestin est plus élevé.
- Saignement intense
Avec des césariennes multiples, le risque de saignement et d’hémorragie est très élevé. Effectivement, les lochies sont plus importantes à la suite d’un accouchement par césarienne que d’un accouchement par voies basses. De plus, comme c’est le cas pour les autres risques, la probabilité s’accroît avec l’augmentation du nombre de césariennes effectuées.
À noter que la césarienne s’effectue pour des raisons bien spécifiques et qu’il convient d’en parler avec son gynécologue. Par ailleurs, veillez à vous renseigner auprès de votre maternité concernant les césariennes pratiquées car certains professionnels de la santé et établissements réalisent des césariennes de « conforts » alors que l’accouchement ne présente aucun risque, ni pour le bébé, ni pour la maman.