Ce qui arrive à votre corps quand vous buvez de l’alcool régulièrement

Publié le 27 avril 2018
MAJ le 26 novembre 2024

À l’heure actuelle, la consommation d’alcool se fait en général lors des réunions de famille, des soirées entre amis ou en prenant un verre de vin ou une bière en rentrant chez soi après une dure journée de travail. Ainsi, l’alcool est souvent associé au plaisir. Pourtant, si vous buvez régulièrement de l’alcool, vous devez absolument lire ceci !

En effet, la consommation régulièrement d’alcool, même s’il s’agit d’un verre par jour, peut entraîner une dépendance ainsi que des troubles de santé. 

La dépendance à l’alcool 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour diagnostiquer avec une quasi-certitude un syndrome de dépendance d’une substance psychoactive, dont l’alcool, il faut se reconnaître dans au moins trois des manifestations ci-dessous : 

  • Un désir puissant ou compulsif de boire de l’alcool,
  • Des difficultés dans la gestion et le contrôle de l’utilisation de l’alcool,
  • L’apparition d’un syndrome de sevrage physiologique dès qu’il y a une diminution ou une interruption de la consommation d’alcool. Cela s’illustre par des troubles cardiaques, une anxiété, un phénomène de panique, une sensation d’oppression etc. 
  • Un phénomène de tolérance face à l’alcool, il faut toujours augmenter la dose,
  • Un abandon progressif des autres sources de plaisir et d’intérêt au profit de la substance, 
  • La poursuite de la consommation d’alcool alors qu’il y a une dégradation des liens sociaux et familiaux, une détérioration de la santé, des problèmes financiers etc. 

La dépendance à l’alcool diffère selon chaque personne et son rapport intime avec l’alcool. À long terme, elle entraîne des troubles psychologiques et physiques non-négligeables comme : 

  1. La pancréatite 

La pancréatite chronique est un trouble irréversible et progressif du pancréas, caractérisé par une inflammation, une fibrose et des cicatrices au niveau de cet organe. Plusieurs facteurs sont en cause dans le développement de cette maladie mais l’alcoolisme est le facteur de risque le plus important chez les adultes. Par ailleurs, une étude réalisée par le Département de chirurgie gastro-intestinale de l’hôpital universitaire de Karolinka (Stockholm, Suède) et publiée dans le British Journal Of Surgery révèle que la consommation de quantités importantes de boissons fortement alcoolisées lors d’une même occasion augmente considérablement le risque de souffrir d’une pancréatite aiguë, une inflammation rapide du pancréas. Sur 84 601 personnes âgées de 46 à 84 ans et suivies pendant une longue période, 513 d’entre elles ont développé une pancréatite aiguë et les chercheurs ont constaté que le risque de développer une pancréatite aiguë augmente de 52% par palier de cinq verres d’alcool fort consommés (sachant qu’un verre contient 4cl d’alcool fort) en une même occasion. 

  1. Les cancers

La consommation de boissons alcooliques augmente la probabilité de souffrir de certains types de cancers et ce, à partir d’un verre d’alcool consommé par jour. En effet, l’alcool est classé cancérigène pour l’Homme par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) à cause de l’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées, qui est transformé dans l’organisme en composés favorisant le développement de cancers. L’alcool augmente notamment le risque de souffrir de cancers de la bouche, de l’œsophage, du sein, du foie, du pancréas et du côlon. Ce risque augmente dès lors que l’alcool est associé au tabac et à un mode de vie sédentaire. 

  1. La dépression 

Une consommation excessive d’alcool est souvent associée à des troubles psychiques tels que l’anxiété et la dépression. Il s’agit d’un cercle vicieux dans lequel l’alcool mène à la dépression et la dépression à l’alcool. Ainsi, bien que sur le moment l’alcool puisse sembler être une solution à une forte anxiété au vu de son caractère désinhibant, à long terme il peut être à l’origine de comportements dépressifs et suicidaires. D’après le neurobiologiste Jean-Pol Tassin, l’alcool affecte la noradrénaline, qui joue un rôle sur l’excitation, la vigilance et le sommeil, et la sérotonine, qui favorise la régulation de l’humeur et de l’émotivité. Ainsi, comme la sécrétion de ces deux neuromodulateurs est perturbée, une personne sous alcool n’a plus la notion du danger et elle souffre de troubles de l’humeur, la poussant alors à des comportements à risques. 

  1. Les maladies du foie 

L’abus d’alcool favorise le développement de maladies du foie dont l’hépatite alcoolique, la cirrhose ou encore la stéatohépatite alcoolique ou maladie du foie gras alcoolique. Cette substance composée d’éthanol est à l’origine d’un stress oxydatif du foie, d’une inflammation et d’une altération de la fonction hépatique. Ainsi, les personnes ayant comme habitude de consommer de l’alcool risquent de souffrir d’une maladie du foie. C’est ce que montre une étude scientifique, réalisée par le Département d’hépatologie de l’hôpital universitaire de Copenhague et l’Institut National de Santé publique du Danemark. Les chercheurs ont démontré que la consommation quotidienne d’alcool est associée à un risque accru de cirrhose. 257 hommes et 85 femmes ont développé une cirrhose alcoolique sur 55 917 participants à l’étude avec une consommation moyenne de 14 verres par semaine. Par ailleurs, les scientifiques ajoutent que plus la consommation d’alcool débute tôt, plus le risque de cirrhose alcoolique augmente.