Des scientifiques anglais ont détruit des tumeurs du cancer du sein en 11 jours sans chimiothérapie

Publié le 6 juin 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Le cancer reste un fléau qui fait des millions de victimes de par le monde. En France, le cancer du sein est le plus fréquent. Environ 58 968 nouveau cas de cancer du sein ont été détectés en France métropolitaine en 2017.

Un cancer implique l’existence de cellules anormales qui se multiplient de manière anarchique. Dans le cas d’un cancer du sein, les cellules malades peuvent se répandre dans le corps par les vaisseaux sanguins. Il peut toucher des femmes avant ou après la ménopause. Il serait bon de souligner que les hommes peuvent aussi en être touchés ; ils représentent, néanmoins, 1% des cas.

Le sein est composé de glandes, de graisse et de canaux. Ces derniers servent à transporter le lait jusqu’au mamelon. Il existe divers types de cancer et qui évoluent de manière différente :

Le cancer non invasif : il s’agit du type de cancer le plus fréquent qui se forme à l’intérieur des canaux de lactation du sein. Son diagnostic précoce à travers la mammographie mène à une guérison dans plusieurs cas.

Le cancer invasif ou infiltrant : il s’agit d’un type de cancer qui envahit les tissus autour des canaux de lactation mais demeure à l’intérieur du sein. Si la tumeur n’est pas traitée à temps, elle peut se propager à d’autres parties du corps. 

Bien qu’il existe plusieurs causes entrainant le cancer, il reste néanmoins impossible de donner une explication plausible sur son apparition. Toujours est-il que le facteur génétique, ainsi que l’exposition à des radiations ou à certains produits chimiques toxiques constituent un très haut risque de cancer.

Ainsi l’apparition du moindre remède pouvant l’éradiquer constitue un espoir pour l’humanité. Un chercheur scientifique britannique, Nigel Brundred, Professeur d’oncologie chirurgicale de l’université de Manchester ainsi que son équipe ont publié récemment de très bonnes nouvelles relatives au cancer du sein de type HER2. Ce type de cancer se caractérise par une quantité accrue du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain, présente à la surface des cellules cancéreuses. Le cancer du sein HER2 est le type particulièrement agressif de la maladie.

Selon les chercheurs, il y aurait un moyen de dire adieu à cette maladie et soulager ainsi, l’humanité.

Une avant-première dans le monde de la science

Le Professeur Nigel Brundred a présenté une recherche sur deux thérapies ciblées et qui portait sur deux médicaments : Herceptin et Lapatinib. Ce sont des molécules déjà connues dans le domaine médical mais ce qui est nouveau dans cette recherche, c’est le mode de leur utilisation et leur combinaison.

En effet, ces médicaments étaient souvent utilisés séparément pendant la chimiothérapie. Cependant, cette recherche a combiné les deux médicaments pour une élimination réussie du cancer du sein en seulement 11 jours, sans recours à la chirurgie ou à la chimiothérapie.

La combinaison de ces deux médicaments, combat la protéine appelée HER2, qui est la cause de la propagation des cellules cancéreuses du sein.

Les résultats de cette recherche 

Un groupe de  300 femmes présentant la protéine HER2 ont fait l’objet de cette étude. Un premier  groupe a été traité avec du Herceptin, un second avec du Lapatinib associé au Herceptin et le troisième groupe n’a suivi aucun traitement avant la chirurgie. Il s’est avéré que 7 femmes sur 66 du groupe qui a reçu une combinaison des deux molécules étaient guéries des cellules cancéreuses après 11 jours de traitement.  

Les résultats probants de cette expérience ont autorisé l’utilisation combinée de l’Herceptine, qui jusqu’ici était utilisé uniquement comme un ajout à la chimiothérapie ou comme récupération après une intervention chirurgicale.

Les résultats de cette recherche constituent un pas en avant considérable dans le domaine scientifique pour éliminer l’une des maladies les plus mortelles qu’a pu connaitre l’humanité. 

Cependant il serait important de souligner que la combinaison de ces deux molécules est adaptée à un groupe de femmes souffrant uniquement du cancer du sein de type HER2. Néanmoins, avant de trancher il faudrait s’assurer que la réponse à ce traitement se traduit par une survie sur le long terme par rapport au traitement standard.