Ne regrette pas de vieillir, c’est un privilège qui n’est pas donné à beaucoup de gens

Publié le 11 juin 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Dans une certaine mesure, la plupart d'entre nous ont peur de vieillir. Personne ne veut perdre sa jeunesse, avoir des rides et faire face à d'autres problèmes de santé inévitables avec l'âge. Dès l'aube de l'humanité, les humains ont cherché la mythique "fontaine de jouvence". Toutefois, il est à noter que tout le monde n’a pas ce privilège de vieillir, beaucoup meurent dans la fleur de l'âge.

Le mot gerascophobie est dérivé du grec «tha geraso» qui signifie «je deviens vieux» et «phobos» qui désigne «l’effroi» ou «la peur profonde». Dans les cas extrêmes de gerascophobie, le patient éprouve une peur persistante, irrationnelle et constante de vieillir. Cette peur peut mener à plusieurs conséquences, y compris l’interférence avec la vie sociale et personnelle, les possibilités d’emploi perdues et presque tous les autres aspects quotidiens. Souvent, le phobique se rend compte que la peur est injustifiée, mais il est complètement impuissant.

La plus déplorable des vieillesses est celle de l’esprit 

Le fait de vieillir n’est plus aussi sombre et effrayant quand vous réalisez que la vie est un voyage ; un voyage de leçons de vie et d’expériences contenant des succès et des erreurs. Ce que personne ne vous dit, c’est que c’est l’accumulation de ces connaissances et la manière dont vous y réagissez qui font de vos dernières années les «années dorées», car en vieillissant, vous gagnez vos galons. 

Avec le temps, les gens apprennent comment gérer les conflits sociaux plus efficacement. Dans une étude menée par des chercheurs de l’Université du Michigan en 2010, et à l’aide des lettres de «Dear Abby», la chronique de Pauline Phillips, reine du courrier du cœur qui consolait des millions de lecteurs durant 5 décennies aux Etats-Unis, il a été demandé à 200 personnes de donner des conseils à des individus faisant face à divers problèmes. Il s’est avéré que les personnes dans la soixantaine étaient meilleurs que les plus jeunes. Pourquoi ? Ces personnes ont pensé à des résolutions multiples et ont suggéré des compromis.

Toujours dans le même sens, des chercheurs de l’Université de Stony Brook ont ​​analysé un sondage téléphonique de centaines de milliers d’américains en 2012. Ils ont constaté que les gens de plus de 50 ans étaient globalement plus heureux. Même son de cloche en France selon le sondage réalisé par BVA Group, une entreprise d’études et de conseil spécialisée en analyse comportementale : les français qui sont âgés de plus de 65 ans ont plus la pêche que le reste de la population et 70% d’entre eux se disent heureux contre 58% chez les plus jeunes.

Quelques raisons de ne pas avoir peur de vieillir 

Vieillir est une bénédiction ! Au fil des années, nos niveaux d’expertise et de sagesse progressent également. Chaque année  qui passe fait disparaître les inhibitions et les peurs immatures, nous permettant de devenir prêt à découvrir nos véritables objectifs. 

Il est vrai que personne n’attend avec impatience de vieillir, mais il y a en fait quelque chose de positif à chaque âge. Bien sûr, il y a une raison pour laquelle les gens ont tendance à appeler la vieillesse «les années d’or». La meilleure chose est que vous avez enfin le temps de faire tout ce que vous souhaitiez faire pendant que vous aviez une activité professionnelle : promenades, réunions de famille, sorties entre amis… 

D’autre part, les personnes âgées ont généralement eu quelques chagrins, vécu une histoire d’amour passionnelle, fait des erreurs qu’elles ont chèrement payées, etc. Somme toute, elles ont acquis un bien très précieux, qui n’est rien d’autre que l’expérience.

Un autre point important, cet âge de sagesse incite souvent les gens à consacrer une grande partie de leurs efforts et de leur énergie à améliorer la société et à créer un monde meilleur pour les générations futures. En plus de passer du temps avec leurs proches et de poursuivre leurs passions et leurs rêves personnels, ils ont plus de temps pour s’impliquer civilement et politiquement.