Le deuxième enfant est vraiment le plus difficile d’après une étude

Publié le 27 juin 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Que nous le voyons au sein de notre propre famille ou chez les autres, il va sans dire que l’ordre de naissance, et le vécu que l’enfant en a, influe sur la personnalité de chaque membre de la famille. Quand certains doivent lutter pour garder leur place de privilégié, d’autres doivent se battre pour trouver leur place. Au milieu de tout cela : les parents.

Véritables arbitres et surtout objet de convoitise des enfants, les parents jonglent avec la personnalité unique de chacun de leurs bambins. Évidemment, certains traits de caractère se retrouvent chez les enfants selon leur ordre naissance. Ainsi, l’aîné sera autoritaire et perfectionniste, le cadet sera rebelle et indépendant tandis que le benjamin cherchera l’attention et sera amusant. 

D’ailleurs, c’est souvent avec le second enfant que les parents ont le plus de difficultés et une étude vient de le confirmer. Découvrez ses résultats ! 

Le cadet, plus compliqué à gérer selon une étude 

Selon une récente étude réalisée par Sanni Norgaard Breining, du Département d’Économie de l’Université Aarhus (Danemark) et Joseph Doyle, professeur et économiste spécialisé dans les soins de santé et la protection de l’enfance au Massachusetts Institute of Tecnology (États-Unis), le second enfant serait davantage confronté à des problèmes scolaires, comportementaux et de délinquance, c’est pourquoi il serait le plus compliqué à gérer pour les parents. 

Les chercheurs ont découvert, grâce à des études antérieures sur l’ordre de naissance et son impact (personnalité, réussite sociale, niveau d’instruction), des données danoises et américaines concernant la criminalité et des équations d’estimations, que dans les familles ayant deux enfants ou plus, les garçons nés en second dans la fratrie étaient 20 à 40% plus susceptibles d’avoir des problèmes scolaires mais aussi au niveau de la justice. À noter que l’étude portait uniquement sur les garçons au vu des données majoritairement masculines. Toutefois, en ce qui concerne les filles, les chercheurs ont ajouté que de manière générale le taux de délinquance augmente également lorsqu’elles sont nées en second. 

Ce phénomène s’explique par le fait que le cadet reçoit moins d’attention parentale que l’aîné et qu’il est influencé par son grand frère ou sa grande sœur. En effet, l’enfant du milieu reçoit généralement moins d’attention parentale, dans la mesure où les parents cherchent à ne pas déstabiliser l’aîné quant à l’amour qu’il continuera à recevoir de ses parents, même s’il n’est plus enfant unique. Et, contrairement à l’aîné qui n’a que ses parents comme modèles, le cadet a un frère ou une sœur pouvant être dans une période où il/elle teste ses limites et celles de son entourage comme exemple. En outre, les parents relâchent souvent la pression à la suite d’un premier enfant car leurs attentes éducatives ne sont plus les mêmes, ce qui peut impacter les besoins affectifs du deuxième enfant. 

Évidemment, cette étude demande à être approfondie car les conditions qui incitent un enfant à être plus susceptible d’avoir des problèmes scolaires et judiciaires dépendent également de son contexte familial, amical, économique, culturel et de sa personnalité propre, pas uniquement de son rang dans la fratrie. Effectivement, chaque enfant est unique et a besoin d’être aimé et encadré, peu importe son ordre de naissance. De même, les parents font du mieux qu’ils peuvent pour prendre soin de leur progéniture.