Danser peut ralentir les effets du vieillissement sur le cerveau d’après une étude

Publié le 16 août 2018
MAJ le 26 novembre 2024

La baisse de forme aussi bien physique que mentale que nous vivons lorsque nous vieillissions n’est un secret pour personne. Quoique nous ayons tous des personnes âgées dans notre entourage, le simple fait de voir une personne de dix ans notre aînée suffit à nous convaincre de cette réalité. D’autant plus que ce vieillissement peut être accéléré par des maladies telles que les maladies neurodégénératives, redoutées de tous.

Alors, comment éviter d’en être nous-mêmes les victimes ? Comment, du moins, prévenir le processus de vieillissement et le ralentir au maximum ?

C’est la question que se sont posés des chercheurs allemands du Centre allemand des maladies neurodégénératives de Magdebourg et à laquelle il se pourrait bien qu’ils aient trouvé des éléments de réponse, grâce à une étude.

La danse aurait un impact positif sur les processus de vieillissement du cerveau

D’après cette étude publiée dans la revue Frontiers in Human Neuroscience, le fait de danser a une influence sur le vieillissement cérébral, elle aurait le pouvoir de le freiner voire le contrer complètement.

Comme l’explique le Dr Kathrin Rehfeld, «l’exercice a l’effet bénéfique de ralentir ou même de contrer le déclin des capacités mentales et physiques lié à l’âge. Dans cette étude, nous montrons que deux différents types d’exercice physique (la danse et l’endurance) augmentent tous les deux l’activité dans la zone cérébrale-même qui a tendance à décliner avec l’âge. »

Au cours de cette étude, l’on a séparé les participants dont la moyenne d’âge est de 68 ans en deux groupes. Les participants du premier groupe ont suivi des cours hebdomadaires de jazz, de danse carrée, de danse latine et de danse en ligne. Les participants du second groupe ont quant à eux, reçu des cours d’endurance et de souplesse, le tout sur une période de dix-huit mois.

L’on savait déjà, grâce à de nombreuses recherches scientifiques antérieures, que l’activité physique combattait le vieillissement cérébral. Les chercheurs désiraient cependant savoir si le type d’activité importait, et si oui, quels types d’activité physique étaient à privilégier.

Quelles conclusions pour les chercheurs ?

Au terme de l’expérience, une meilleure activité cérébrale au niveau de l’hippocampe a été mise en évidence et ce, chez les deux groupes.

L’hippocampe est une région du cerveau impliquée dans les processus de mémorisation, d’apprentissage et dans l’équilibre. Cette zone tient aussi et surtout un rôle important, lorsqu’elle est sujette au déclin, dans la prévalence de certaines maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer.

Le Dr Rehfeld conclut : « Je pense que tout le monde voudrait vivre une vie indépendante et saine le plus longtemps possible. L’activité physique est l’un des facteurs s’appliquant au mode de vie qui peut y contribuer, en contrant plusieurs facteurs de risque et en ralentissant le déclin lié à l’âge. Je pense que la danse est un outil puissant pour relever de nouveaux défis physiques ou psychologiques, en particulier à un âge avancé. »

C’est cependant dans le premier groupe, celui des danseurs, que les meilleurs résultats en termes d’équilibre ont été reportés. Cela s’expliquerait par le fait que les participants aux cours de danse étaient maintenus dans un processus constant d’apprentissage. Ils devaient en effet fournir plus d’efforts mentaux pour se rappeler des chorégraphies liées à chaque type de danse.

Existe-t-il d’autres façons de contrer le déclin cognitif lié à l’âge ?

En plus de la pratique d’une activité physique régulière, d’autres méthodes existent pour les personnes qui désirent contrer le déclin cognitif et qui sont prêtes à mettre un pied hors de leur zone de confort.

— L’alimentation

L’impact de l’alimentation sur notre intellect est immense, tout autant qu’il l’est sur notre forme physique. Il est important de tâcher de se nourrir le plus sainement possible, d’aliments frais et les plus proches de leur état naturel possible. Il a été démontré que les omégas 3, entre autres, avaient un effet positif sur la mémoire.

— Les discussions avec les proches

Le lien social avec ce qu’il implique comme conversations échangées est un excellent moyen d’entretenir sa mémoire et de repousser le déclin cognitif.

— Les jeux

Les jeux comme le sudoku, les mots-croisés ou les puzzles ont des effets stimulants sur l’intellect, et ils permettent d’allier plaisir et santé !