Ce couple qui vit de l’aide sociale veut que l’État finance son mariage
Provoquant polémiques et autres indignations, les aides sociales versées par l’état est un sujet de plus en plus controversé en fonction des personnes qui les perçoivent. Entre ceux qui en bénéficient légitimement, et ceux qui n’y voient qu’un profit leur permettant de vivre de façon oisive, difficile d’y voir clair. Découvrons l’histoire de ce couple qui en plus de bénéficier des aides sociales veut se faire financier son mariage aux frais de l’état.
Les aides sociales se définissent par une action de solidarité sous forme monétaire destinée à porter assistance aux personnes en situation de pauvreté ou de dépendance et qui répondent à un certain nombre de critères d’éligibilité.
Anna et Jordan, un couple britannique de 32 et 35 ans, sans emploi, vivent des aides sociales depuis des années et ont l’ambition actuelle de se faire financer leur mariage aux frais du contribuable via un prêt du gouvernement.
Ils considèrent que c’est leur droit le plus fondamental d’être mariés dans de bonnes conditions et qu’ils méritent un mariage à l’église et une fête dans un château, mais qu’ils n’ont pas les moyens de le financer arguant même le fait que Anna ne peut pas travailler car elle est en excès de poids. Selon eux, se faire offrir le mariage dont ils rêvent renforcerait sa confiance et l’encouragerait à retravailler de nouveau pour ainsi rétablir leur situation socio-professionnelle.
Mais ce n’est pas d’un simple mariage à la mairie dont rêve Anna et Jordan, mais plutôt d’un mariage grandiose avec calèche, groupe de musique, du champagne et pour agrémenter le tout, une lune de miel au Mexique !
Leur demande pour ainsi dire fantaisiste a été très mal prise par l’opinion publique qui considère très mal venu de vouloir se faire offrir un mariage grandiose aux frais du contribuable et que ce ne sont pas les seuls personnes en situation de précarité dans le pays ou même dans le monde.
D’ailleurs, le gouvernement britannique n’est pas facilement influencé par ce genre de requête fantasque. Jonathan Isaby, Directeur Général de l’alliance des contribuables n’a pas hésité à déclarer que le système de prestations est un filet de sécurité précieux, mais ne doit pas être une couverture confortable. Les gens doivent financer leur propre mariage plutôt que de compter sur un prêt gouvernemental, qui serait financé par le contribuable.
Aides sociales – Filet de sécurité bancal ?
Rien qu’en France on ne compte pas moins de 4 millions de foyers percevant des allocations familiales. Entre 2010 et 2014, les dépenses totales d’aide et d’action sociales ont augmenté de 12 %, passant de 59 milliards à 69 milliards d’euros. L’aide et l’action sociale représentent 10 % des montants de la protection sociale et 3,2 % du produit intérieur brut. La France est pour ainsi dire championne du monde des dépenses liés à l’aide sociale.
L’opinion publique d’ailleurs ne cesse de pointer du doigt les personnes percevant des aides sociales de l’état et qui ne bougent pas le petit doigt ne serait-ce que pour se réinsérer socio-professionnellement afin d’inverser la tendance.
Entre réalité, impliquant également des fraudes aux aides sociales et idées reçues, la frontière est mince surtout en période de crise économique où l’opinion publique cherche des boucs émissaires en instaurant un climat de suspicion envers les bénéficiaires d’allocations sociales qui pourraient se distinguer entre paresseux, fraudeurs et ceux certes qui perçoivent des aides sociales mais qui cherchent à tout prix à se réinsérer professionnellement et ainsi ne plus avoir à bénéficier d’une quelconque aide sociale étatique.
Dans sa dernière enquête sur les revenus et les patrimoines, l’Insee révèle que les aides sociales représentent près de la moitié des revenus des Français les plus modestes, et réduisent de fait les inégalités quand sous un autre angle, le gouvernement français les juge trop importantes et projette de les réduire.
Alors comment faire le distinguo entre toutes ces catégories d’allocataires d’aides sociales de l’état ? En tout état de cause, pour Anna et Jordan, nous leur souhaitons quoi qu’il en soit, un beau mariage.