Ce garçon autiste était interdit de photo de classe, il pose désormais pour de grandes marques

L’expression « prendre sa revanche », n’aura jamais autant pris de sens qu’avec ce jeune Britannique de 11 ans, dénommé Alfie Aldridge et qui est atteint d’autisme.

Difficultés à se socialiser à l’école

En effet, Alfie, qui avait été évincé de sa photo de classe et n’avait même pu jouer dans la pièce de théâtre de fin d’année de son établissement scolaire du fait de son comportement difficile et de sa capacité à se socialiser en groupe dus à son autisme, est maintenant une des nouvelles égéries de la marque H&M enfant et de River Island.

Son père, Gary, suppose que son école primaire ne possédait pas l’aptitude requise pour accueillir des enfants atteints d’autisme après que l’établissement ait annoncé qu’Alfie ne pouvait pas prendre part à des pièces de théâtre ni se faire prendre en photo.

Mais contre toute attente, après avoir été accepté dans une école spécialisée, Alfie a pu se dévoiler et se découvrir une passion pour le mannequinat.

Révélation pour le mannequinat

Peu à peu, Alfie a pu réaliser un shooting avec un professionnel du milieu du mannequinat et a été repéré par Zebedee management, une agence de mannequins qui représente et met en avant des personnes en situation de handicap et qui espère supprimer le stigmate associé aux handicaps. Cette agence avait même permis à une petite fille trisomique de 7 ans du nom de Grace de pouvoir réaliser son rêve en tant que mannequin vedette.

Depuis, et grâce à sa persévérance et son goût pour le mannequinat,  Alfie a pu remporter des contrats avec des marques illustres et prestigieuses telles que River Island et H&M et rêve de pouvoir prospérer dans cette nouvelle aventure.

Qu’est-ce que l’autisme ?

L’autisme est considéré depuis 1996 comme un handicap en France. Ils se manifeste le plus souvent durant la petite enfance, avant l’âge de trois ans, puis perdure tout au long de la vie et fait partie de ce que l’on appelle plus communément, les troubles du spectre autistique (TSA). En clair, l’autisme n’est pas une maladie psychiatrique comme on pourrait le penser, mais bel et bien un dysfonctionnement neurobiologique se caractérisant par un trouble précoce du développement du cerveau altérant particulièrement la formation des connexions neuronales.

Les troubles du spectre autistique sont singularisés par des altérations des interactions sociales, des troubles du comportement et des troubles du langage et de la communication.

En dehors d’une potentielle prédisposition génétique favorisant l’apparition des troubles du spectre autistique et qui nécessite encore à l’heure actuelle des recherches scientifiques avancées, deux autres approches scientifiques sont infiniment associées au déclenchement de l’autisme, telles que les facteurs environnementaux et l’approche neurobiologique.

Les caractéristiques comportementales impliquent de réelles difficultés sociales et une tendance à la passivité sociale et à l’isolement parfois extrêmes. Chez un enfant ou un adulte autiste, une situation imprévue ou déroutante même peut provoquer en réponse défensive, une réaction de panique, de colère ou d’agressivité. Ces personnes qui semblent souvent indifférentes à l’environnement extérieur peuvent donc, de manière paradoxale, y être excessivement sensibles.

Il n’existe encore de nos jours aucun traitement même préventif afin de pouvoir traiter l’autisme. Néanmoins, des prises en charge précoces ont démontré qu’il était possible d’amoindrir les troubles du comportement et ceux du langage.

Dispositif d’accueil des autistes dans les établissements scolaires

En France, l’éducation nationale accueillait en 2016 plus de 30 000 enfants autistes de la maternelle au lycée ; 10 034 enfants en maternelle, 12 894 en élémentaire, 7 543 en collège, 1 158 au lycée, 1 179 en lycée professionnel.

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la   loi du 11 février 2005 et plus récemment de la loi de refondation de l’école qui garantissent l’inclusion scolaire et la continuité d’un parcours adapté aux compétences et aux besoins de chaque élève qui doit s’exercer dans un cadre éducatif approprié.

Si les établissements scolaires français doivent scolariser les élèves atteints du spectre autistique, encore faudrait-il qu’ils possèdent les capacités et les moyens humains, éducatifs et financiers de concevoir et d’intégrer un processus d’accompagnement, d’apprentissage et d’éducation des élèves autistes et tout ceci, en prenant en compte la singularité que caractérise cette pathologie induisant de réelles difficultés sociales.

En ce qui concerne Alfie, nul doute qu’il saura pérenniser sa passion et en faire un réel exemple de réussite en démontrant qu’autiste ou non, quiconque peut bel et bien utiliser tout son potentiel pour réaliser ses rêves.