« Adieu petit ange » Un bébé prématuré blessé par un médecin meurt après l’accouchement

Publié le 17 octobre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Les naissances par césarienne sont réalisées dans 20% des cas en France. Qu’elle soit programmée à l’avance ou imprévue, la césarienne est un acte chirurgical et comme tel, il n’est pas anodin et comporte des risques pour la mère comme pour le bébé. Il arrive par exemple qu’un bébé soit accidentellement blessé par un scalpel lorsque le médecin pratique les incisions permettant de le sortir de l’utérus, comme cela est arrivé à la petite Millie-Rae Kimberly Dowd, décédée quelques moments après sa naissance.

Le décès de Millie-Rae Kimberly Dowd

C’est à l’hôpital Singleton de Swansea au Royaume-Uni que Millie-Rae Kimberly Dowd est décédée peu après sa naissance.

Sa mère, Stacey Mears, était enceinte de 26 semaines lorsqu’elle commença à avoir des saignements et à ressentir des douleurs. Immédiatement hospitalisée, l’on pratiqua sur elle une césarienne d’urgence dès la chute du rythme cardiaque de son bébé.

Au cours de l’opération, l’obstétricien en charge pratiqua une incision qu’il pensait être celle du sac amniotique mais qui se révéla être de la tête de Millie.

A son réveil, l’on apprit à Mme Mears que sa fille était décédée. Une nouvelle accablante, d’autant plus que la blessure accidentelle à la tête du bébé fournissait une explication simple à sa mort et traumatisa ses parents et sa famille.

Pourtant, d’après l’enquête menée sur les causes du décès de Millie, bien que la blessure au scalpel ait été désastreuse, ce n’est pas elle qui a causé la mort de l’enfant. Car cette dernière éprouvait déjà des difficultés avant sa naissance. Les résultats de l’enquête qui suivit montrent que c’est une asphyxie périnatale due à un décollement du placenta qui entraîna le décès.

Les césariennes sauvent des vies

Si la césarienne comporte des risques, elle permet néanmoins de sauver des vies. Dans certains cas, un accouchement présente des complications et nécessite la pratique d’une césarienne d’urgence. Il se peut que le bébé présente une importante arythmie cardiaque ou qu’il ait des difficultés à descendre et qu’il faille le faire sortir au plus vite.

Dans d’autres cas, la césarienne est motivée par une disproportion entre la petite taille du bassin de la mère par rapport à celle du bébé, ou par une présentation de celui-ci par le siège.

Et dans d’autres cas encore, la césarienne n’est choisie pour aucune raison médicale et est programmée à l’avance par la future mère et le corps médical.

La césarienne de confort

C’est cette dernière dont le taux a le plus fortement augmenté ces dernières années, et ce pour plusieurs raisons.

Elle permet d’une part une meilleure planification et une certaine organisation au sein des maternités.

Parfois, c’est une simple peur de l’accouchement par voie basse qui motive la mère à demander une césarienne. Elle peut redouter les douleurs du travail ou la cicatrisation de l’épisiotomie qui est réalisée dans certains cas au cours d’un accouchement par voie basse.

Et parfois, les futurs parents souhaitent choisir eux-mêmes la date de l’accouchement, pour diverses raisons telles que des impératifs professionnels pour un père désirant assister à la naissance de son enfant.

La césarienne reste avant tout un acte chirurgical et il est loin d’être anodin

Malgré toutes les bonnes raisons que l’on peut invoquer pour justifier cette pratique chirurgicale, la convalescence pour une mère qui a subi une césarienne est bien plus difficile et pénible qu’après un accouchement naturel et présente plus de risques de complications. D’autre part, il arrive souvent que la cicatrice sur l’utérus pose problème pour des futures grossesses.

Une césarienne fait encourir à la mère un risque plus élevé de décès et de complications qu’un accouchement par voie naturelle. A ce sujet, le professeur Michel Tournaire, chef de service à l’hôpital Saint-Vincent de Paul déclare « la césarienne de convenance expose la mère à un risque plus élevé d’hémorragie, d’infections, de phlébites, et /ou d’embolie pulmonaire qu’un accouchement naturel ».

Quoi qu’il en soit, une césarienne reste avant tout un acte chirurgical lourd pour la mère et qui, en tant que tel, doit être pris très au sérieux.