Cette mère avait une démangeaison vaginale pendant 20 ans jusqu’à ce que le diagnostic montre qu’elle est atteinte de cancer

Publié le 12 novembre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Nombreuses sont les maladies qui ne sont pas seulement dangereuses, voire mortelles, mais dont les symptômes ne sont pas facilement distinguables de ceux d’infections ou de maladies plus communes. Il s’agit d’un piège dans lequel tombent énormément de gens qui tendent à sous-estimer les signaux que leur corps leur envoie, sachant que plus tôt ils réagiront, plus ils auront de chances d’avoir la vie sauve, surtout lorsqu’il s’agit de cancer.

Il n’était pourtant question que de simples démangeaisons 

Claire Baumhauer est une mère de deux enfants, originaire de la ville d’Erith, dans le Comté anglais du Kent. Pendant près de vingt ans, la pauvre femme était sujette à des démangeaisons vaginales ainsi que des inflammations. Elle a dû consulter différents médecins, et tous pensaient qu’il s’agissait uniquement d’herpès, d’infection vaginale à levures ou d’une infection de la vessie. Mais la réalité était tout autre.

démangeaison vaginale

En 2016, lorsque la douleur et les démangeaisons ont commencé à atteindre un stade assez critique, Claire est allée voir un autre médecin. Mais il aura fallu qu’elle fasse cet énième examen médical pour que le médecin lui dise ce qu’il en est vraiment, à savoir un cancer de la vulve provoqué par une maladie inconnue dont l’origine demeure mystérieuse appelée « Lichen scléreux vulvaire » et qui était bien là sans jamais être diagnostiqué.

démangeaison vaginale

Partagée entre la colère et le soulagement 

Claire était en colère car elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi aucun médecin n’avait réussi à dépister la maladie durant toutes ces années. Mais elle était d’un autre côté, soulagée de savoir enfin de quoi il en retournait. 

Claire a par la suite subi des interventions chirurgicales pour extraire la tumeur et une radiothérapie visant à éliminer toutes les cellules cancéreuses persistantes. Le traitement a certes fait qu’elle soit ménopausée de manière précoce, mais il s’est avéré particulièrement efficace dans la destruction du cancer, ce qui lui a permis de reprendre une vie normale à partir du printemps 2017.

Claire espère désormais pouvoir aider d’autres femmes qui sont dans la même situation en racontant son histoire. Elle dit : 

« Ne soyez pas gênées. Allez voir les médecins et demandez-vous pourquoi vous êtes obligées de faire autant d’aller-retours. Ce problème chez moi remonte à plusieurs années et j’ai dû aller consulter dix fois, les médecins auraient dû remarquer au moins une différence entre mes symptômes et ceux de la candidose ou de la cystite. 

Dès que j’ai vu mon chirurgien, qui est un dermatologue et un gynécologue, il a tout de suite repéré l’origine du problème, mais les autres médecins et les infirmières n’ont évidemment pas compris de quoi il était question. 

Ce problème ne concerne pas uniquement les femmes âgées, il touche plus fréquemment les femmes âgées de 70 à 90 ans mais de nos jours, il concerne beaucoup plus de jeunes femmes.

Au départ, c’était difficile pour moi de raconter mon histoire, c’est personnel, mais si cela peut aider une seule personne, cela en vaut clairement la peine. »

Les symptômes du cancer de la vulve

Le cancer de la vulve est une maladie qui touche la partie externe des organes génitaux féminins, il est d’ailleurs assez rare. Il n’est donc pas surprenant de voir qu’il est bien souvent confondu avec d’autres problèmes comme les infections sexuellement transmissibles (IST) ou les infections à levures.

Les signes indicateurs de la présence d’un cancer de la vulve s’apparentent à ceux de maladies plus courantes et incluent notamment :

  • Douleurs et sensibilité
  • Démangeaisons persistantes
  • Saignements qui ne sont pas dus aux menstrues
  • Des bosses ressemblant à des verrues ou à des ulcérations
  • Des changements cutanés se manifestant sous forme de colorations ou d’épaississements de la peau

Afin de réduire le risque de cancer de la vulve, les précautions suivantes peuvent tout à fait aider :

  • Limiter le nombre de partenaires sexuels
  • Pratiquer des relations sexuelles protégées 
  • Assurez-vous que vous êtes vaccinée contre le VPH, le papillomavirus humain
  • Evitez de fumer