Des chercheurs britanniques confirment que le cancer est une maladie provoquée par l’homme moderne

Publié le 10 décembre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Le cancer est-elle une maladie provoquée par l’homme ? C’est ce que qu’insinue une étude qui met en exergue à quel point les facteurs environnementaux que l’on sait, induits par l’homme au sein de notre ère, ont un rôle prépondérant et significatif dans le développement du cancer en comparaison de l’époque de l’Antiquité, où les cas de développement de cette maladie étaient extrêmement rares.

Le cancer, maladie caractérisée par une prolifération cellulaire, provoquant la formation d’une tumeur, et ayant la particularité de pouvoir s’étendre et se diffuser au reste du corps via la circulation sanguine ou le système lymphatique est en France, la première cause de mortalité devant les maladies 
cardio-vasculaires. On recensait en 2015, 17,5 millions de personnes atteintes de cancer dans le monde. 

Les facteurs liés à nos modes de vie, incluant le tabagisme, la consommation d’alcool, la surcharge pondérale, l’âge, l’exposition excessive aux rayons UV ou à certains virus ou bactéries ; les facteurs environnementaux tels que la pollution, l’exposition notamment dans certains milieux professionnels, à des substances chimiques cancérigènes etc., sont tout autant de critères favorisant l’apparition et le développement de cancers.

Une étude pointe du doigt les facteurs environnementaux induits par l’Homme 

Une étude menée par le Centre KNH pour l’égyptologie biomédicale de l’Université de Manchester et publié sur leur site internet, a porté sur l’analyse de l’étiologie et de la pathogénèse du cancer à travers des millénaires, nous séparant de notre ère incluant l’époque des vestiges et de la littérature de l’Égypte ancienne et de la Grèce Antique.

L’étude comprenait également le premier diagnostic histologique du cancer chez une momie égyptienne, et celle-ci a mis en évidence que le cancer était fortement induit par le mode de vie appliqué par les hommes au sein de notre société moderne et de son évolution, créant ainsi la propagation de multiples facteurs de risques.

Cette recherche a également permis de constater une seule et unique découverte d’un cas de la maladie parmi les recherches sur des centaines de momies égyptiennes, mettant en exergue que l’apparition et le développement du cancer était extrêmement rare dans l’Antiquité et que la proportion de morbidité due au cancer a augmenté de manière considérable depuis la révolution industrielle.

Le Professeur Zimmerman, co-auteur de l’étude, a déclaré qu’au sein d’une communauté antique dénuée d’interventions chirurgicales, la preuve que le cancer ait été contracté aurait dû rester dans tous les cas. La presque inexistence de tumeurs malignes chez les momies doit être interprétée comme une indication de leur rareté dans l’Antiquité, indiquant que les facteurs causant le cancer sont limités aux sociétés modernes impactées par les facteurs environnementaux à risques qu’elles se sont elles-mêmes créés.

Certains chercheurs se trouvent être en totale opposition avec sa théorie, soulevant le fait qu’il était peu probable que les Égyptiens aient été atteints du cancer car la plupart d’entre eux sont morts jeunes. Les chercheurs de l’Université de Manchester ont pour leur part affirmé, que certains signes de vieillissement étaient bel et bien présents, mais qu’il n’y avait aucun signe de stigmates du cancer.

En effet, si l’on prend en compte le fait, que la courte durée de vie des individus dans l’Antiquité empêchait le développement du cancer, dans l’Égypte et la Grèce anciennes, les individus auraient vécu assez longtemps pour développer des maladies telles que l’athérosclérose, la maladie osseuse de Paget et l’ostéoporose, alors qu’a contrario, au sein des populations modernes, les tumeurs osseuses touchent essentiellement les jeunes.

De toute évidence, cette étude contestée ou non ne fait que mettre en relief, qu’adapter le mode de vie humain aux risques qu’elle s’est elle-même crées, autant d’un point de vue environnementale que sanitaire, ne pourra que passer par une transformation de fond de la société mondiale et de ses comportements. 

Prévention des maladies cancéreuses 

Outre les facteurs environnementaux ou les prédispositions génétiques, les comportements que l’être humain applique au quotidien peuvent réellement et de manière significative amplifier les risques de contracter un cancer ou même favoriser l’apparition de maladies toutes causes confondues. Une hygiène de vie équilibrée et saine impliquant la pratique d’activités physiques, une bonne alimentation, un sommeil de qualité, une hydratation correcte et l’arrêt du tabac entres autres, sont tout autant de critères facilitant la limitation de risques et le maintien d’une bonne santé.