C’est officiel ! La fessée est inefficace et ne fait que du mal aux enfants

Publié le 14 décembre 2018
MAJ le 26 novembre 2024

Certains parents choisissent souvent le châtiment corporel pour recadrer les enfants notamment les plus difficiles. Ils ne jurent que par le fait qu'il est bon de donner une ou deux fessées à leurs enfants et selon eux ces derniers deviennent des êtres exemplaires et obéissants. Mais ce qu’ils ignorent c’est qu’en plus d'être mal vue par la société, une étude vient de révéler que la fessée est une mauvaise chose pour les enfants. Explications !

Une nouvelle étude de l’American Academy of Pediatrics a révélé que les enfants battus par leurs parents courent un risque plus élevé de développer des comportements agressifs et sont plus vulnérables aux troubles de la santé mentale. Dans cette nouvelle recherche, le groupe de pédiatres a encouragé les parents à utiliser des formes de discipline saines pour éduquer leurs enfants. L’une de ces formes est la parentalité positive c’est à dire la définition des attentes, la fixation des limites et l’interaction avec chaleur et autorité. 

Stop au châtiment corporel

Cette recherche a été publiée sous forme de politique qui interdit aux parents de frapper leur enfant, ou d’utiliser des insultes verbales qui humilieraient l’enfant. Le Dr. Robert Sege, pédiatre du Floating Hospital for Children du Tufts Medical Center of Boston a été le premier auteur de cette politique générale, il encourage les pédiatres à discuter des différents types de discipline avec les parents, afin que ces derniers puissent prendre les meilleures décisions quant à l’éducation de leurs enfants.

Ce groupe de chercheurs considère la fessée comme une forme de châtiment corporel. 

On parle également de plusieurs études qui ont montré que les enfants qui recevaient des fessées ont montré des signes de comportement agressif et des symptômes dépressifs à l’adolescence. Le Dr. Sege dit qu’il existe plusieurs autres moyens de discipline qu’un parent peut adopter pour son enfant quelque soit son âge. Voici ses conseils !

  1. Pour les nouveau-nés

Si un enfant de moins d’un an se comporte mal, la meilleure chose à faire est simplement de le prendre et de le déplacer ailleurs, de le distraire, de changer de sujet et c’est généralement tout ce dont il a besoin pour le moment. Un  enfant de 6 mois en moyenne n’a pas la capacité d’apprendre les règles et les limites.

  1. Pour les enfants d’âge préscolaire

Il suggère la méthode du temps mort, où l’enfant peut passer du temps dans un coin pour réfléchir à son erreur. Les enfants aiment l’attention, ils en ont envie, et s’ils se conduisent mal, ce temps mort est une punition qui va les priver de l’attention de leur entourage. Il s’agit là de prêter plus d’attention aux enfants quand ils se comportent correctement et de les ignorer complètement pendant un certain temps lorsqu’ils se conduisent mal. Par exemple un enfant de deux ans doit aller au coin pendant deux minutes !

  1. Pour les enfants plus âgés

Adopter les gestes nécessaires pour canaliser la mauvaise conduite de l’enfant. Par exemple,  votre enfant sera tenté par traverser la rue tout seul, par crainte  qu’il soit renversé par une voiture, il est naturel de lui imposer certaines règles : vous tenir la main lorsqu’il est dans la rue ou encore lui interdire de traverser une intersection sans permission et sans voir dans les deux sens.

Le Dr. Sege ajoute que le facteur le plus important dans l’éducation est l’amour que les parents partagent avec leurs enfants. Les parents doivent user de cette relation pour éduquer leurs enfants sans pour autant utiliser la violence, l’humiliation ou l’abaissement.  

Rappelons-nous que l’amour et la violence ne font pas bon ménage !