Deux personnes mariées depuis 64 ans meurent à quelques heures d’intervalle en se tenant la main

Trent Winstead, 88 ans, et sa femme Dolores, 83 ans, originaires du Tennessee aux Etats-Unis, formaient un couple marié depuis plus de 60 ans avant de mourir à quelques heures d’intervalle en se tenant la main sur leur lit d’hôpital. Initialement, Trent était hospitalisé pour insuffisance rénale et Dolores, qui se portait bien, était à son chevet pour prendre soin de lui mais le destin en a décidé autrement…

Quelques semaines avant leur 64ème anniversaire de mariage, Trent et Dolores décèdent respectivement à l’âge de 88 et 83 ans. Trent a été hospitalisé pour des problèmes au niveau des reins et n’a plus quitté son lit d’hôpital car il était en insuffisance rénale et était constamment relié à une machine de dialyse.

Ce traitement lourd avait non seulement affaibli son cœur mais l’a également envoyé au service des soins intensifs car son état s’était énormément détérioré. En parallèle, Dolores, qui se portait plutôt bien au moment où son mari Trent est entré à l’hôpital, s’est mise à vomir subitement et à souffrir de douloureux maux de tête peu de temps après qu’il ait été admis en soins intensifs.

A la suite de ces symptômes, Dolores a été prise en charge par un des médecins de l’hôpital qui lui a diagnostiqué un anévrisme cérébral à un stade avancé. Elle a tout de suite été mise sous respirateur. Le personnel de l’hôpital a eu la bonne idée de placer son lit dans la même chambre que son mari Trent afin qu’ils puissent passer leurs derniers instants ensemble.

Dans une photo, on peut apercevoir Trent se pencher vers sa femme mourante et lui tenir la main deux jours avant qu’elle ne décède. Cette vision est un véritable crève-cœur.

Leur fille Sheryl est persuadée qu’après le décès de sa mère, son père Trent ne voulait plus vivre. Il ne pouvait plus supporter l’absence de Dolores et selon elle, il s’est laissé mourir. Ils se sont sentis totalement impuissants face à cet homme désarmé et ont dû le voir mourir. Elle est convaincue que malgré le fait que son père était un octogénaire malade qui souffrait de graves problèmes de santé, il était en fait mort car il avait le cœur brisé. Le fait de voir sa femme mourir à ses côtés l’a littéralement tué.

Au moment de la mort de son père, Sheryl n’avait pas fait le rapprochement. Elle était tellement bouleversée par la perte de son père et la mort soudaine de sa mère qu’elle n’avait pas les idées claires. Mais avec du recul, elle a finalement réalisé que son père est véritablement mort de chagrin. Au moment où elle rendait visite à ses parents à l’hôpital, elle était loin d’imaginer qu’elle le quitterait un jour sans aucun d’eux à ses côtés.

Le couple s’était rencontré dans les années 50 et les deux tourtereaux ne se sont jamais quittés depuis. Lorsque Trent a dû partir combattre au front durant la Guerre de Corée, ils n’ont pas baissé les bras pour autant et ont bravé la distance en s’écrivant des lettres durant toute la période où ils étaient séparés. C’est à ce moment-là que Trent a su que Dolores était la femme de sa vie et qu’il voulait vieillir à ses côtés.

A la fin de la guerre, dès qu’il a foulé le sol américain et a revu Dolores il l’a demandée en mariage. C’était le début d’une longue vie à deux… Ils ont eu deux enfants, trois petits-enfants et huit arrières petits-enfants. Tous les membres de leur famille affirment que Trent et Dolores étaient différents, selon eux ils étaient aux antipodes et c’est justement la raison pour laquelle leur couple était si solide. Ils étaient complémentaires et ont su faire de leurs différences une force pour avancer main dans la main et rester ensemble jusqu’au bout.

Lors des funérailles, Dolores a été enterrée dans un cercueil rose et Trent dans un cercueil bleu.

L’histoire de ce couple hors du commun montre à quel point l’amour d’une personne proche est important. Non seulement ils se sont aimés et soutenus durant leur existence, mais cela a également été le cas à l’approche de la fin. Ce sont clairement deux âmes sœurs qui illustrent parfaitement l’expression « pour le meilleur et pour le pire ».