Les femmes doivent être mises en garde face à cette nouvelle pratique dangereuse

Publié le 5 mai 2017
MAJ le 26 novembre 2024

L’agression sexuelle se définit comme un acte ou un geste de nature sexuelle, non approuvée. Autrement dit, quand deux adultes se mettent d’accord pour faire l’amour, cela entre dans le cadre du sexe, mais lorsque l’un d’eux n’est pas consentant, l’acte est qualifié de viol. Dernièrement, une nouvelle forme d’agression sexuelle se répand de plus en plus, notamment au États-Unis. Il s’agit du stealthing ou le fait de retirer le préservatif pendant le rapport. Explications.

Les agressions sexuelles ne se limitent pas qu’au viol ! Il existe différentes formes, dont une qui est apparue très récemment et s’est développée aux États-Unis.

Qu’est-ce que le Stealthing ?

Le Stealthing, littéralement « furtivité » en français est une pratique sexuelle qui gagne en popularité dernièrement. Elle consiste à retirer le préservatif en plein acte, sans le consentement du ou de la partenaire.

Rappelons que la règle fondamentale de tout rapport sexuel est le consentement, qu’il s’agisse de l’acte en lui-même ou du port ou non du préservatif. Le Stealthing transgresse donc cette règle !

Cette pratique sexuelle est très courante aux États-Unis, notamment au sein des campus universitaires, et dépasse petit à petit les frontières de ce pays pour en arriver à d’autres. 

Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, le Stealthing n’a pas lieu que durant des rapports entre des inconnus, mais est aussi pratiqué par l’un des partenaires dans un couple. Ce dernier peut soit faire semblant de mettre le préservatif alors que ce n’est pas le cas ou l’enlever durant l’acte sans que l’autre ne s’en rende compte.

Le Stealthing, une pratique de plus en plus courante 

Alexandra Browsky, une juriste américaine au National  Women’s Law Center, a mené une enquête publiée dans le Columbia Journal of Gender and Law, sur ce sujet. Le but étant de tirer la sonnette d’alarme sur cette pratique qui se développe d’une manière rapide.

La juriste affirme qu’elle s’est intéressée à ce phénomène, suite à de nombreux témoignages. Les victimes ne savaient pas comment qualifier cet acte et n’osaient pas l’associer au viol. Pourtant toutes avaient peur de ses conséquences.

Les dangers du Stealthing :

Le Stealthing peut avoir des conséquences graves, car un rapport non protégé augmente les risques de maladies sexuellement transmissibles, dont le VIH, mais aussi de grossesses non-désirées. Cet acte peut aussi causer une détresse psychologique chez les victimes.

En effet, un tel acte peut avoir un réel impact psychologique. Beaucoup de personnes ayant été victimes de cette agression sexuelle développent une peur du sexe et perdent entièrement confiance en l’autre.

L’étude d’Alexandra Browsky met aussi la lumière sur une communauté en ligne qui prône cette pratique. En effet, il existe plusieurs groupes qui encouragent les hommes à faire du Stealthing. Les membres s’échangent des conseils pratiques sur comment bien réussir cette pratique et plus précisément comment retirer le préservatif de la façon la plus discrète possible. Cette communauté qui revendique le Stealthing comme un droit pour les hommes grandit de plus en plus. 

Le Stealthing, une pratique condamnée ou pas ?

En Amérique, cette pratique sexuelle est toujours dans l’ambigüité. Bien que les victimes la qualifient d’un acte à la frontière du viol, il n’ ya toutefois pas de loi qui le condamne. 

En France, toutefois, le Stealthing est perçu comme un viol par la loi. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a jamais eu de procès suite à cette agression sexuelle, parce que tout simplement, il n’y a eu aucune plainte. 

Les victimes n’étant pas conscientes de la gravité de ce phénomène et ignorant comment le qualifier, n’osent pas en parler. Parce qu’après tout l’acte était consenti, donc pour elles, la condamnation peut être improbable.

Pourtant une condamnation a bien eu lieu en Suisse ! Ce pays a pris les grands moyens et a puni un homme pour avoir pratiqué le Stealthing.

Un Français âgé de 47 ans a été en effet condamné à 6 mois de prison avec sursis pour viol par le tribunal de Lausanne pour avoir retiré sans préservatif sans avoir prévenu sa partenaire. La victime s’est rendue compte de l’acte après le rapport et a du suivre un traitement préventif du VIH pendant 4 mois. 

Pour conclure, le Stealthing n’est peut-être pas perçu comme acte criminel ou une agression sexuelle par tous, mais il reste tout de même un acte aux conséquences graves. Les personnes qui le pratiquent mettent non seulement leur partenaire en danger, mais aussi leur santé. Car, il se peut que le partenaire lui-même soit porteur d’un virus ou d’une MST.