Une mauvaise utilisation des tampons ou des coupes menstruelles expose à des risques de syndrôme de choc toxique

Publié le 8 juin 2017
MAJ le 26 novembre 2024

Indispensables pour certaines femmes pendant la période de menstruation, les tampons sont en effet très pratiques pour éviter les fuites. Mais ces produits sont-ils sans danger pour la santé ? La réponse est non ! L’utilisation des tampons a été liée au syndrome du choc toxique, un problème très grave qui peut avoir des conséquences fatales. Une jeune femme l’a appris à ses dépends !

Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?

Le syndrome du choc toxique désigne une infection rare mais très dangereuse, qui peut potentiellement affecter 1% des femmes. Cette maladie touche principalement les jeunes femmes en bonne santé qui font usage des tampons hygiéniques et qui sont porteuses de la bactérie staphylocoque doré.

Il faut savoir que le tampon en lui-même ne cause pas le syndrome du choc toxique mais c’est plutôt le fait de le laisser trop longtemps qui peut augmenter les risques de sa survenue. En effet, le sang va rester bloqué et au chaud, ce qui offre un milieu propice au développement de cette bactérie.

Les causes du syndrome du choc toxique :

Comme précité, le syndrome du choc toxique n’est pas causé par la composition des tampons, mais plutôt par une bactérie. Quand le tampon est laissé pendant une longue période, le flux menstruel se retrouve bloqué, ce qui présente un environnement idéal pour la prolifération de la bactérie staphylocoque doré. Celle-ci va libérer une toxine (TSST-1), qui peut ensuite passer dans le sang.

La manifestation du syndrome du choc toxique est brutale. Cette maladie peut évoluer d’une manière très rapide et peut en 48 heures entrainer le décès de la patiente. 

Notez toutefois que le syndrome du choc toxique n’est pas toujours causé par l’utilisation des tampons hygiéniques, bien que ces dernières années tout les cas enregistrés y étaient liés. Cette maladie peut en effet apparaitre suite à une brûlure ou une coupure qui peuvent favoriser l’infection. Certaines maladies chroniques comme le cancer, le diabète et l’insuffisance rénale augmentent également le risque de développer le syndrome du choc toxique.

Les symptômes et complications du syndrome du choc toxique :

Les signes du choc toxique peuvent facilement être confondus avec une grippe ou une gastro-entérite. Généralement, la patiente ressent de la fatigue, une confusion, peut avoir des maux de tête, de la diarrhée et des vomissements. Dans certains cas, une éruption cutanée peut apparaitre ainsi qu’une chute de cheveux. Quelques patientes ayant souffert de cette maladie ont reporté que la peau de leurs mains, pieds et même paupières s’effritait.

Le syndrome du choc toxique peut avoir des complications graves. Une fois que l’infection apparait, la pression artérielle diminue et l’irrigation sanguine est réduite, ce qui peut engendrer une perte de conscience, voire un coma, ou dans des cas plus rares le décès. La toxine libérée a un effet sur les différents organes du corps, notamment le foie, les reins, le cœur et les poumons.

Le diagnostic :

Jusqu’à aujourd’hui, le syndrome du choc toxique demeure une maladie très mal diagnostiquée. Les médecins ne détectent pas forcément la maladie dès la première consultation.

Les premiers cas du syndrome du choc toxique ont été reportés durant les années 1980, avec l’invention des tampons. Or, ce syndrome a disparu pour refaire apparition pendant ces deux dernières décennies. Les cas ne sont certes pas très nombreux, mais restent notables et alarmants surtout que le risque de récidive de cette maladie est très important, notamment si la patiente continuent à utiliser  des tampons.

Parmi les cas reportés celui de cette jeune femme qui a été retrouvée évanouie dans sa salle de bain. Mais avant cela, son état de santé s’était sérieusement détérioré, elle avait une chute de cheveux massive, se sentait très faible et avait de la fièvre. Une fois à l’hôpital, les médecins ont posé le diagnostic, il s’agissait bien du syndrome du choc toxique dû à l’utilisation prolongée des tampons.

Les médecins ont décidé de la mettre dans un coma artificiel pendant 8 jours pour suivre le traitement. Quand elle s’est réveillée, la jeune femme a eu beaucoup de mal a se rappeler des évènements et avait des problèmes de motricité. Il lui a fallu beaucoup de temps pour que son état s’améliore.

Comment prévenir le syndrome du choc toxique ?

Pour prévenir cette maladie, il est important de respecter les règles d’hygiène liées à l’utilisation des tampons. Il est ainsi conseillé de ne pas garder le tampon plus de 4 heures, pour éviter la prolifération des bactéries et d’éviter de le mettre la nuit.

Veillez également à toujours vous laver les mains avant et après l’utilisation des tampons et alternez entre tampons et serviettes hygiéniques.