5 cancers sexuellement transmissibles, les symptômes à connaître, les traitements et le diagnostic

Publié le 16 novembre 2017
MAJ le 26 novembre 2024

Bien que nous ne considérions pas souvent le cancer comme une maladie contagieuse, les formes de cancer causées par le papillomavirus (VPH) peuvent l’être ; elles sont en fait sexuellement transmissibles.

Le VPH est une infection qui se transmet  par un contact entre les organes génitaux et aussi par contact bucco-génital (cutané). En France cette épidémie touche 80 % des femmes et provoque 1 500 décès par an, révèle la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV). Très souvent, les personnes infectées n’ont pas de symptômes. Une personne peut donc être infectée sans le savoir. Toutefois, cette infection peut se manifester par des verrues génitales, communément appelées condylomes ou des  lésions précancéreuses non visibles à l’œil qui se développent dans le col de l’utérus.
Voici une liste de certains types de cancers qui peuvent être sexuellement transmissibles.

Les 5 types de cancer causés par le VPH :

Le cancer buccal : 

Le cancer buccal fait partie des cancers qui surviennent au niveau de la tête, le cou, la bouche et la gorge. Le cancer de la bouche représente 90% de tous les cancers buccaux et il est également plus fréquent chez les personnes de plus de 40 ans. Selon la forme du cancer de la bouche, les signes précoces peuvent ne pas être visibles. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les traitements les plus courants pour identifier la forme du cancer.

Le VPH est la principale cause du cancer de la gorge. Lorsque le virus entre en contact avec les cellules épithéliales de la peau et des muqueuses par voie orale, il peut provoquer un cancer. Heureusement, selon la fondation contre le cancer (en Belgique),  les cancers buccaux causés par le VPH répondent mieux aux traitements existants que toutes les formes de cancer buccal.

Le cancer de l’anus :

Dans le cas d’un cancer de l’anus, des tumeurs malignes se forment dans les tissus voisins de l’anus. Selon l’Institut national de la santé, le VPH augmente le risque de développer un cancer de l’anus et la plupart des cas de cancer qui touchent les cellules squameuses (recouvrant le col de l’utérus), sont liées aux infections du VPH. Les symptômes les plus fréquents du cancer de l’anus sont les saignements anaux, et parfois même des changements dans les selles (sang dans les selles). Le cancer de l’anus est le plus souvent traité par chirurgie, radiothérapie et / ou chimiothérapie.

Le cancer du col de l’utérus :

Le cancer du col de l’utérus était la principale cause de décès par cancer chez les femmes en Amérique et en France, mais la méthode du test PAP a considérablement réduit le nombre de femmes décédées. Malheureusement, ce cancer n’a pas de symptômes apparents à ses débuts, ce qui explique pourquoi les tests PAP réguliers sont si importants. Selon l’American Cancer Society, les médecins croient qu’une femme doit être infectée par le VPH afin de développer un cancer du col de l’utérus. Toutefois il est possible de contracter le virus à partir d’objets sexuels, mais le moyen le plus courant pour une femme d’être infectée par le VPH est le rapport sexuel avec un partenaire infecté. Selon le stade du cancer, il est généralement traité  par radiothérapie ou chimiothérapie.

Le cancer du pénis :

Le cancer du pénis est un cancer des organes reproductifs. Il peut apparaître chez les personnes de tout âge, mais le risque d’être atteint un jour du cancer du pénis augmente avec l’âge. Il affecte le plus souvent les hommes âgés de plus de 60 ans. Ses symptômes se manifestent sous forme de plaies, des rougeurs, des irritations, des écoulements, des saignements ou d’un gonflement du pénis. Ce cancer peut être traité soit par une chirurgie pour éradiquer la croissance du cancer ou par une radiothérapie.

Le cancer du vagin / vulve :

Le cancer du vagin touche les organes génitaux féminins externes. Il comprend le cancer du canal vaginal, et le cancer de la vulve. Selon l’American Cancer society, plus de la moitié de tous les cancers de la vulve sont liés aux infections du VPH, et celles-ci augmentent aussi le risque de développer un cancer du vagin. Les papillomavirus représentent un facteur de risque, ils seraient à l’origine des tumeurs épidermoïdes vulvo-vaginales et cervicales, et sont donc impliqués dans l’apparition du cancer du vagin. Les premiers symptômes, comprennent des saignements anormaux et des pertes vaginales, mais il n’y a pas de dépistage standard pour cette maladie. Les deux cancers sont hautement traitables lorsqu’ils sont détectés tôt par radiothérapie ou par chimiothérapie.

Le test « PAP » est un examen simple et sans douleur qui permet aux femmes de diagnostiquer la présence de cellules précancéreuses liées à une infection au VPH.