Cette infirmière poste une photo d’elle avec un bébé mort pour rendre hommage à tous les parents qui vivent cette terrible expérience
Cet article est loin d’être le plus joyeux, mais il est bon de savoir certaines choses de la vie pour sensibiliser le plus de personnes autour de vous. Cette infirmière livre un témoignage émouvant sur la mortalité périnatale, et explique les raisons qui font que certains enfants décèdent avant la naissance. La mortalité périnatale est […]
Cet article est loin d’être le plus joyeux, mais il est bon de savoir certaines choses de la vie pour sensibiliser le plus de personnes autour de vous. Cette infirmière livre un témoignage émouvant sur la mortalité périnatale, et explique les raisons qui font que certains enfants décèdent avant la naissance.
La mortalité périnatale est un phénomène assez répandu dans le monde mais dont on ne parle pas beaucoup. Par définition, un enfant mort-né est un bébé qui sort du ventre de sa mère en ayant déjà perdu la vie au début, pendant ou à la fin de la grossesse, contrairement à un bébé né vivant mais décédé quelque temps après sa naissance (mort subite du nourrisson). Voici les causes principales de la mortalité périnatale.
Quelques chiffres…
Selon une étude de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) faite en 2010, la France aurait le taux le plus élevé de mortalité périnatale sur le continent européen. Un taux qui s’élève à 9,2 mort-nés pour 1000 naissances. Et selon une étude publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, plus de 2,6 millions de nourrissons naissent sans vie dans le monde, à raison de 7200 par jour, dont la moitié meurt pendant l’accouchement. Des chiffres tristement réels qui méritent que l’on se penche sur les causes qui en sont responsables. Voici les principaux facteurs de mortalité périnatale :
Les anomalies congénitales, les infections, les maladies et le mode de vie de la mère
En effet, les anomalies congénitales seraient responsables de 7,4% des décès. Suivent les maladies et infections chez la mère qui empêchent le bon déroulement de la grossesse, comme le paludisme ou la syphilis. Nous pouvons aussi noter la mauvaise hygiène de vie de la maman (mauvaise alimentation, tabagisme, consommation d’alcool, etc.), ou cela peut également être lié à une grossesse tardive. Une femme qui tombe enceinte tardivement a plus de risque que son fœtus naisse avec une malformation.
Un retard de croissance
Il s’agit d’un développement très tardif et lent du fœtus à l’intérieur de l’utérus. Ce retard est généralement diagnostiqué à 22 semaines de grossesse. Lorsqu’il est très grave, le fœtus ne survit pas.
Le cordon ombilical
La mort à cause du cordon ombilical survient lorsque celui-ci s’enroule autour du cou du fœtus, que des nœuds se forment et empêchent les échanges avec le placenta. Le bébé souffre et finit par mourir.
Un mauvais suivi de la grossesse et conditions précaires
Il est à noter que la majorité des décès périnataux sont inventoriés dans les pays sous-développés, les pays à faible revenus et les pays en conflits politiques. Le manque de moyens, de recherches, les conditions sanitaires défavorables, les accouchements dans des conditions précaires, un mauvais suivi de la grossesse sont autant de facteurs responsables de la mortalité périnatale.
Témoignage d’une infirmière
Voici le témoignage bouleversant d’une infirmière britannique qui raconte la douloureuse expérience des parents ayant eu un enfant mort-né et qu’elle a dû soutenir. Elle s’appelle Brittany Denise, infirmière dans un service néonatal. Elle a la lourde tâche de s’occuper et de prendre soin des nouveau-nés malades et des bébés prématurés qui ont besoin de soins intensifs.
Elle explique que son travail consiste également à former les parents et à les préparer à la venue de leur enfant au monde, surtout lorsque celui-ci est fragile. Elle se dit heureuse de faire ce métier et de ramener à la vie des bébés prédestinés à mourir. Il lui arrive d’assister à des miracles.
Mais lorsqu’un bébé est mort-né, elle se doit d’être présente aux côtés des parents. Elle explique que ce sont des situations très douloureuses à vivre :
« Lorsqu’il y a un cas de mort-né, je me bats sans cesse et me dit que nous aurions toujours pu faire mieux pour sauver la vie du bébé parti trop tôt, même si toutes les pratiques médicales ont échoué. Je donne ces petites vies douces à leurs parents pour prendre leur dernier souffle quand la science et la médecine ne peuvent plus rien y faire. »
Brittany soutient du mieux qu’elle peut les parents et les aide à surmonter cette douloureuse épreuve, elle constitue des souvenirs que ces derniers peuvent garder, les serre dans ses bras, leur donne du réconfort… Elle ajoute :
« Il m’arrive de pleurer secrètement certaines fois car mon métier est loin d’être des plus faciles. Voir un enfant naître sans vie est l’une des choses les plus difficiles au monde. »