Thyroide : une glande régulatrice du métabolisme

Publié le 30 mars 2016
MAJ le 26 novembre 2024

Taux de cholestérol élevé, fatigue, dépression, troubles hormonaux… De nombreuses personnes sont concernées et certaines ne voient aucune amélioration de leur état de santé malgré un traitement médical. Ces symptômes peuvent provenir d’une autre source, généralement sous-estimée ou ignorée : la thyroïde. Assurant le bon fonctionnement de nos organes, n’importe quel trouble la touchant peut […]

Taux de cholestérol élevé, fatigue, dépression, troubles hormonaux… De nombreuses personnes sont concernées et certaines ne voient aucune amélioration de leur état de santé malgré un traitement médical. Ces symptômes peuvent provenir d’une autre source, généralement sous-estimée ou ignorée : la thyroïde. Assurant le bon fonctionnement de nos organes, n’importe quel trouble la touchant peut avoir un impact important sur notre état de santé général.

La thyroïde

La thyroïde – ou glande thyroïdienne – est la glande endocrinienne qui ressemble à un papillon et se situe à la base du cou. Elle est responsable de la production de deux hormones importantes : la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4). Cette dernière est convertie à l’intérieur des cellules en T3 active et transférée via la circulation sanguine aux autres organes du corps. Ces deux hormones jouent un rôle primordial pour garantir le bon fonctionnement des organes du corps en leur fournissant l’énergie dont ils ont besoin. La thyroïde est aussi responsable du réchauffement du corps, de la stimulation de la dépense énergétique et de la régulation du métabolisme des glucides, des lipides, des protéines et de combustion des graisses.

Cette glande est parfois concernée par deux troubles qui entravent son bon fonctionnement et dérèglent toute l’harmonie du corps.

Troubles de la thyroïde

L’hypothyroïdie

Le trouble de la thyroïde le plus commun est l’hypothyroïdie. Quand une personne en souffre, c’est que sa thyroïde est devenue inactive et ne sécrète plus les hormones nécessaires au bon fonctionnement des organes. L’hypothyroïdie peut être due à plusieurs facteurs internes et externes tels que la maladie de Hashimoto, un trouble auto-immune qui fait que le système immunitaire attaque la glande thyroïdienne, un régime alimentaire déséquilibré, la pollution, les toxines, etc.

Cette hypothyroïdie peut être accompagnée de différents symptômes tels que les ongles cassants, la chute de cheveux, la sensation de froid, la dépression, les sautes d’humeur, la prise excessive de poids, la fatigue, le ralentissement des réflexes, la confusion du cerveau, etc.

Malheureusement, ces symptômes peuvent être causés par d’autres maladies, c’est pourquoi les patients sont souvent mal diagnostiqués et reçoivent des traitements inadaptés à leur état.

Mary Shomon, une experte en thyroïde et auteure de plusieurs ouvrages, affirme que « plusieurs personnes consultent pour un taux de cholestérol élevé ou pour une dépression et se voient prescrire des médicaments pour réguler leur cholestérol et des antidépresseurs sans trop chercher à savoir si la thyroïde est la vraie source de leur problème ». D’ailleurs, même si c’est le cas, la pertinence du test effectué laisse à désirer.

Test de dépistage des troubles de la thyroïde

Le test conventionnel effectué pour savoir si la thyroïde fonctionne correctement se base uniquement sur le taux de thyréostimuline (TSH) dans le sang, alors qu’il devrait aussi prendre en compte le taux de T3 et T4 et s’assurer que cette dernière est convertie en T3 active et qu’elle arrive correctement aux organes à travers la circulation sanguine. Un niveau normal de TSH n’est pas toujours un indicateur suffisant du bon fonctionnement de la glande thyroïdienne.

L’hyperthyroïdie

Contrairement à l’hypothyroïdie, ce second trouble de la glande thyroïdienne consiste en une production excessive des hormones de la thyroïde. Il est généralement lié à une brusque perte de poids causée par une accélération excessive du métabolisme et des battements cardiaques rapides et irréguliers. La consommation d’aliments riches en mycotoxines (toxines élaborées par diverses espèces de champignons microscopiques) et en sucre qui favorise la prolifération de la moisissure dans l’organisme, peut également être responsable de ce trouble.

Gestes à adopter

Puisque la glande thyroïdienne est responsable de l’apport d’oxygène et d’énergie nécessaire au bon déroulement de la digestion, du fonctionnement du pancréas, du cerveau, des glandes, des processus responsables de la production d’hormones, et des différents métabolismes du corps dont celui de la combustion des graisses, il est essentiel de veiller à son bon fonctionnement et à la production adéquate d’hormones T3 et T4.

Pour cela, il faut adopter un régime alimentaire équilibré riche en aliments sains non raffinés ou transformés, réduire le niveau de stress qui favorise le stockage des graisses, pratiquer une activité physique régulière et éviter de s’exposer aux endroits où prolifère la moisissure.