Le manque de sommeil peut provoquer de nombreuses maladies

Publié le 4 janvier 2016
MAJ le 26 novembre 2024

Le sommeil est vital. Cette période de repos permet de renforcer la mémoire et de garder un cerveau en bonne forme. Par conséquent, un manque de sommeil peut causer de sérieux problèmes de santé. Voici les 6 maladies que peut provoquer un manque de sommeil. En moyenne, le corps a besoin de 7 à 8 […]

Le sommeil est vital. Cette période de repos permet de renforcer la mémoire et de garder un cerveau en bonne forme. Par conséquent, un manque de sommeil peut causer de sérieux problèmes de santé. Voici les 6 maladies que peut provoquer un manque de sommeil.

En moyenne, le corps a besoin de 7 à 8 heures de sommeil par jour. Toutefois, les besoins varient d’un individu à l’autre, et un manque de sommeil affecte différemment l’humeur et les performances selon les personnes.

L’heure du coucher joue également un rôle très important. En effet, une étude effectuée par des chercheurs de l’Université de Washington a prouvé l’importance de l’heure du sommeil. Les chercheurs ont quotidiennement modifié l’heure du sommeil pour des animaux de laboratoire. Après quelques semaines, ils ont constaté que le système immunitaire commençait à s’affaiblir…

6 maladies qui peuvent survenir si vous manquez de sommeil

Le diabète

Selon le docteur Mark Mahowaled, directeur du Minnesota Regional Sleep Disorders Center, il existe un lien entre le manque de sommeil et les risques de diabète. Le médecin estime que lorsqu’une personne manque de sommeil, elle a tendance à se jeter sur les aliments transformés qui sont riches en sucres et donc mauvais pour la santé. À long terme, cette alimentation risque de causer des maladies comme le diabète.

En effet, lors du sommeil, les cellules adipeuses secrètent une hormone appelée leptine qui régule la sensation de faim, tandis que le matin, elles secrètent de la ghréline qui favorise la prise alimentaire. Par conséquent, le manque de sommeil perturbe la production de ces hormones, causant ainsi une sensation de faim tard le soir et un sentiment de satiété durant la journée.

L’ostéoporose

L’ostéoporose se caractérise par une diminution de la masse osseuse qui rend l’os plus fragile et augmente les risques de fracture. Le sommeil est essentiel pour la formation de la masse osseuse, pour l’enfant comme pour l’adulte. Le docteur Carol Everson du Medical College of Wisconsin a effectué une étude sur des rats de laboratoire. Elle a découvert que le manque de sommeil inhibait la formation de la masse osseuse, et a noté qu’avec le temps, la densité de la masse osseuse diminuait. Le docteur Everson estime que si le manque de sommeil avait le même effet sur les humains, cela pourrait causer plusieurs maladies affectant les os, notamment l’ostéoporose.

L’accident vasculaire cérébral

Un manque de sommeil peut sérieusement affecter votre cœur. En effet, selon la National Sleep Foundation, le manque de sommeil augmente les risques d’accident vasculaire cérébral. Les chercheurs ont étudié le cas de 3.000 adultes de plus de 45 ans qui ont dormi moins de 6 heures par nuit pendant plus d’une semaine. Résultat : ce manque de sommeil les rendait deux fois plus susceptibles d’avoir un AVC que les personnes dormant entre 6 et 8 heures par jour.

Par ailleurs, une étude publiée dans l’European Heart Journal a prouvé que les personnes qui dorment moins de 6 heures par nuit ont 48% de risques en plus de souffrir de maladie cardiaque et 15% de risques en plus de mourir d’une crise cardiaque.

La perte de mémoire

Le manque de sommeil peut sérieusement affecter votre mémoire en réduisant ses performances. La chercheuse Elisabeth Gould, de l’Université de Princeton, a analysé comment le sommeil pouvait affecter la capacité du cerveau à mémoriser. Pr Gould a effectué un essai sur des rats de laboratoire en les privant de sommeil pendant 72 heures.

Elle a découvert que le manque de sommeil bloquait la division des neurones dans l’hippocampe, une zone du cerveau qui joue un rôle essentiel dans le processus de mémorisation. En effet, le manque de sommeil a perturbé le système endocrinien chez les rats en libérant les hormones corticostérone et progestérone. Lorsque la concentration en corticostérone est élevée, cela a tendance à perturber le processus de neurogenèse (création de neurones).

L’incontinence

L’incontinence se définit par une perte involontaire et incontrôlable d’urine qui peut arriver à tout moment de la journée. Une étude présentée lors d’une conférence de presse de l’Association des Urologues Américains (AUA) a établi un lien entre le manque de sommeil et l’incontinence. C’est surtout le cas pour les personnes âgées.

Le manque de sommeil vous pousse à manger ou boire tard le soir et donc à vous diriger vers les toilettes plus fréquemment. Par conséquent, votre corps s’habitue et vous réveille en pleine nuit pour vous inciter à aller aux toilettes, sinon, la pression sur la vessie peut causer une incontinence. Ces réveils nocturnes peuvent sérieusement affecter la qualité du sommeil et de la vie en général.

Le cancer du sein

En 2012, une étude publiée dans la revue Breast Cancer Research et menée par l’Hôpital universitaire de Cleveland a prouvé qu’un manque de sommeil augmentait les risques de récidive chez les femmes ménopausées ayant déjà souffert d’un cancer du sein. Les chercheurs ont étudié le cas de 412 patientes ménopausées qui ont été recrutées après leur diagnostic.

Ils ont également demandé la durée moyenne de sommeil durant les deux années qui ont précédé l’annonce de la maladie. Conclusion : les femmes qui dormaient moins de 6 heures par nuit avaient des risques de récidive plus élevés que celles dormant au moins 7 heures par nuit. Toutefois, les experts ne s’accordent pas tous sur ce sujet.

En outre, selon une étude française effectuée par les chercheurs de l’Inserm (l’Institut national de santé et de la recherche médical) sur environ 3.000 femmes, le travail de nuit augmenterait le risque de cancer du sein de 30% chez les femmes. En effet, les chercheurs ont noté que ce risque était très présent chez les femmes ayant travaillé de nuit pendant plus de 4 ans. Sans oublier que le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) a également classé le travail de nuit comme agent « probablement cancérogène ».