Voici ce que vous devriez savoir sur les femmes fontaines
Demeurée un sujet tabou depuis longtemps, la femme fontaine a suscité beaucoup de curiosité et a été considérée pendant des siècles comme un mythe. Et pour cause, il est difficile de comprendre véritablement son mécanisme. En effet, elle est définie comme une femme qui éjacule au même titre que l’homme au moment de l’orgasme. Cette éjaculation qui n’est pas l’apanage de toutes les femmes peut être d’abondance variable. Elle passe souvent inaperçue chez certaines alors que pour d’autres, elle se produit en quantité abondante.
Les femmes fontaines n’ont pas cessé de faire couler de l’encre, parce qu’elles fascinent et intriguent et nourrissent même certains fantasmes par le phénomène de leur éjaculation.
Qu’est-ce qu’une femme fontaine ?
Pendant l’orgasme, certaines femmes émettent un liquide, pouvant aller de quelques gouttes à 250ml. C’est une forme d’éjaculation incontrôlée de la femme souvent mal vécue, pouvant engendrer des contractions vaginales. Le point G de la femme correspond anatomiquement au complexe clitorido-urètre-prostato-vaginal. Il s’agit de la partie la plus sensible de la femme qui permettrait de « déclencher » la femme fontaine.
La femme fontaine vue à travers le temps
Pour comprendre le phénomène de la femme fontaine, faisons un petit tour d’histoire. Plusieurs sexologues ont poussé leurs réflexions à ce sujet. En 1950, des spécialistes comme Grafenberg ont émis des hypothèses expliquant l’éjaculation de la femme fontaine comme étant un liquide différent de la lubrification vaginale et de l’urine. Toutefois vers les années 80, d’autres spécialistes ont montré que le liquide provenant de l’éjaculation contenait des phosphatases acides prostatiques, des substances identiques retrouvées dans les sécrétions de l’homme.
Toutefois, en 2013, la revue Female Ejaculation coïtal incontinence a mis en exergue une revue complète englobant deux situations : d’une part celle des femmes ayant des pertes d’urines pendant l’orgasme et d’autres part celles qui ne présentent aucune trace d’urine dans leur liquide et qui représentaient les vraies femmes fontaines exemptes de toute symptomatologie urinaire.
Les femmes sont-elles toutes des femmes fontaines ?
Plusieurs sexologues l’affirment : on ne naît pas femme fontaine, on le devient. Et la plupart des femmes fontaines ignorent qu’elles le sont. Selon le gynécologue Sylvain Mimoun, auteur de « ce que les femmes préfèrent », anatomiquement, les femmes fontaines n’ont rien qui les différencie des autres. Ainsi, 6 à 36 % des femmes expérimentent ce phénomène sans vraiment le chercher. Selon le gynécologue, être une femme fontaine n’est pas une nature définitive.
De son côté, la rareté du phénomène de la femme fontaine s’expliquerait selon Alain Héril, psychothérapeute et sexo-thérapeute, par le silence de ces femmes au sujet de leur sexualité, dont le plaisir se manifeste avec ardeur. Ce dernier souligne par ailleurs que l’homme est pénétrant et jaillissant tandis que la femme est intérieure et mystérieuse.
Mais avec l’apparition du phénomène femme fontaine, on attribue aux femmes un terme jusque-là réservé aux hommes, ce qui pourrait pousser certains à mal l’accepter et se voir voler une part de leur virilité. Toutefois, d’autres manifestent à contrario, de l’enthousiasme quant à la démonstration du plaisir de leur partenaire . Ils aiment ainsi voir que cette dernière a autant de plaisir qu’eux.
Une hyper-sexualité qui peut en effrayer certaines
Parce que cette éjaculation renvoie à une sexualité libérée, elle peut faire peur, comme le précise Alain Héril. Par ailleurs, d’après Sylvain Mimoun, par crainte de ne pas pouvoir maîtriser le flux de l’éjaculation, certaines femmes essayent de se retenir au point de ne plus éprouver de plaisir. La plupart des femmes fontaines expriment leur gêne par rapport à leur hyper-sexualité au point de se demander si elles sont normales.