7 conseils pour lutter contre les odeurs vaginales

Publié le 3 janvier 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Dues à des sécrétions hormonales, les odeurs vaginales ne doivent pas inquiéter outre-mesure. Spécifiques à cette zone intime féminine, elles sont normales dans la majorité des cas. Toutefois, si elles s’avèrent trop prononcées au point d’en devenir gênantes, il se peut qu’elles soient liées à un problème sous-jacent. Le point avec le Odile Bagot et Jean-Marc Bohbot, médecins gynécologues et infectiologues.

Dans une juste mesure, les odeurs émanant du vagin sont communes chez de nombreuses femmes. Mais la flore vaginale étant extrêmement fragile, il arrive que son déséquilibre affecte son fonctionnement. Pour une hygiène optimale, il est donc recommandé de suivre quelques règles essentielles. Focus sur le b.a.-ba de la toilette intime.

Evitez les sous-vêtements synthétiques

Lorsque les températures grimpent en flèche, certaines femmes peuvent souffrir de mauvaises odeurs vaginales. Il s’agirait alors de la macération due à la chaleur qui s’amplifie au contact des tissus synthétiques. Le conseil du Dr Bagot ? Privilégier les dessous en coton et les vêtements fluides pour éviter la pression au niveau de l’entrejambe.

Exit les produits parfumés

Pour une hygiène optimale, on oublie les soins miracles qui promettent d’embaumer votre vagin de senteurs délicates. En réalité, les savons adaptés à la zone intime se doivent d’avoir un pH adapté pour préserver l’équilibre fragile de la flore vaginale. Celui-ci se situe entre 4 et 5 généralement et ne doit contenir ni colorant ni parfum. Par ailleurs, sachez qu’il faut limiter votre toilette à la vulve, au clitoris et aux grandes lèvres. Le vagin est un organe autonettoyant, il est donc inutile et même dangereux de le laver en profondeur. Il en va de même pour les douches vaginales décriées par les gynécologues qui mettent en garde contre leurs conséquences pour votre santé.

Prenez le temps de vous sécher correctement

Attirées par les endroits chauds et humides, les bactéries trouvent un terrain propice à la prolifération lorsque vous ne prenez pas le temps nécessaire pour vous sécher correctement. Le vagin, son contour, ainsi que la zone péri-anale ne doivent donc pas être négligés. En outre, il est recommandé de ne pas faire sa toilette plus de deux fois par jour, comme le précise le Dr Bohbot, au risque de perturber l’équilibre du vagin et d’entraîner des irritations.

Evitez les produits antibactériens

A moins que ces derniers n’aient été recommandés par votre gynécologue, sachez que l’usage de savons antiseptiques ou antibactériens peut fortement impacter votre flore vaginale. En effet, celle-ci contient des bactéries indispensables à son équilibre et leur destruction augmente vos risques d’attraper des infections, menant de ce fait à de mauvaises odeurs.

Une hygiène optimale pendant vos règles

En période de règles, les odeurs peuvent s’avérer plus fortes que d’habitudes. Dans une majorité de cas, celles-ci sont normales et proviennent d’écoulements sanguins contenant des bactéries, du tissu et du mucus vaginal. Toutefois, si ces odeurs se rapprochent de celles du poisson, Taraneh Shirazian, assistant professeur au département de gynécologie explique que cela pourrait être dû à une vaginose bactérienne. Affectant la flore du vagin, celle-ci entraîne de mauvaises odeurs liées au déséquilibre des bactéries dans l’utérus.

Pour y remédier, le Dr Bagot recommande de se montrer vigilant pendant la toilette, en plus d’utiliser des produits adaptés aux soins intimes et de changer régulièrement ses protections.

N’abusez pas des lingettes

Si de nombreuses femmes utilisent religieusement des protège-slips ou des lingettes au quotidien pour améliorer leur hygiène intime, le Dr Bohbot met en garde contre cette pratique qui pourrait favoriser le développement d’infections. Selon l’expert, cela peut perturber l’équilibre bactérien et de ce fait, entraîner la prolifération de bactéries néfastes à la santé du vagin.

Consultez régulièrement

En cas de doute, il est essentiel de consulter l’avis d’un gynécologue pour détecter une éventuelle infection. Suite à des prélèvements, celui-ci sera à même d’établir un diagnostic et de recommander un traitement adapté. A savoir que les visites gynécologiques commencent généralement au début de la vie sexuelle et que celles-ci doivent devenir systématiques, à raison d’une fois par an minimum pour prévenir tout risque pour votre santé sexuelle.