Une femme qui a faussement accusé 15 hommes de viol reçoit une belle punition

Publié le 31 janvier 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Le viol est un des crimes les plus abjects qui existent. La victime s’en retrouve traumatisée physiquement et mentalement, pour cette raison, les accusations de viol sont prises très au sérieux. Malheureusement, certaines personnes n’hésitent pas à tirer profit du système judiciaire, au détriment de victimes qui ont véritablement besoin d’assistance. C’est le cas d’une femme britannique qui a accusé 15 hommes de viol, avant que le tribunal ne réalise qu’elle avait menti. Voici le récit de cette histoire relayée par nos confrères du journal britannique le Dailymail.

Jemma Beale est une femme britannique de 27 ans, elle aurait accusé 9 hommes de viol et 6 d’agression sexuelle, selon BBC News. En 2017, le tribunal aurait jugé ses accusations fausses.

Une femme qui a faussement accusé 15 hommes de viol

Des vies détruites

C’est le matin du 26 Novembre 2010 que commence cette histoire sordide, Jemma entre dans un poste de police pour déposer plainte : Un certain Mahad Cassim l’aurait violé la veille. Cassim sera le premier homme d’une longue liste à subir les frais des accusations de Jemma. Il est arrêté puis présenté à la cour en décembre 2011, les membres du jury n’ont pas réussi à se mettre d’accord quant à la culpabilité de l’accusé et un deuxième procès a eu lieu en Janvier 2012. Cette fois-ci, Cassim est jugé coupable et écope d’une sentence de 7 ans de prison ferme.

Jemma continue ses machinations et accuse 8 autres homme en l’espace de 2 ans. Suivant le même procédé qu’avec Cassim, Jemma ment et fabrique des preuves face au tribunal.

Une femme qui a faussement accusé 15 hommes de viol

Aucun remord

C’est en 2017 que Jemma fait face à un procès, la jeune britannique est accusée d’avoir inventer des preuves et d’avoir faussement accusé 15 hommes de l’avoir violée. Un message envoyé par Jemma à sa petite amie de l’époque aurait été révélé lors du procès. Jemma aurait déclaré qu’elle ressentait de la « gloire dans son inconfort » en parlant d’un des accusés de viol quelques moments avant de présenter de fausses preuves contre lui devant la cour. BBC News rapporte également que la plaignante aurait reçu 11 000 livres sterling de compensation financière (l’équivalent de 12 992 euros), et qu’elle aurait avoué à sa compagne avoir menti pour recevoir cet argent.

Le procès a duré 5 semaines, et Jemma a été reconnue coupable de parjure et de perversion de la cour de justice, ce qui lui vaudra une sentence de 10 ans d’emprisonnement. Une sentence bien trop sévère selon les avocats de la jeune dame, selon eux le jury n’aurait pas pris en compte le fait que Jenna a eu un passé difficile. En effet elle aurait été violé lorsqu’elle était enfant. Un traumatisme qui aurait déséquilibré sa personne. Toutefois les juges ont noté que Jemma n’avait exprimé aucun remord et que la sentence était donc tout à fait légitime.

Une femme qui a faussement accusé 15 hommes de viol

L’impact du viol durant l’enfance

S’il est difficile de juger de la véracité de l’histoire de Jemma ou des facteurs ayant mené à ses mensonges, l’impact du viol durant l’enfance est quant à lui, véritable et peut entraîner de lourdes conséquences pour la victime. Selon une enquête en France parue dans le Parisien, 51 % des femmes déclarent avoir subi un viol durant leur enfance ou lors de leur adolescence. 85 % de ces agressions auraient été perpétrés par l’entourage familial, amical ou professionnel.

Dans son Carnet de notes sur les maltraitances infantiles, Clémentine Gérard lève le voile sur les conséquences du viol ou d’abus sexuels durant l’enfance. En analysant le cas des victimes à l’âge adulte, l’auteure et psychologue identifie de nombreuses répercussions sur leur vie conjugale, affectant la relation avec l’Autre qui oscille entre une méfiance exacerbée et une dépendance extrême. Cela peut également inclure, entre autres conséquences:

  • Des sentiments ambigus
  • Une difficulté à reconnaître ce qui est vrai ou faux, et ce qui est réel ou projeté
  • Une sensibilité accrue à la manipulation
  • Un risque de victimisation
  • Une tentative de regain de contrôle pour remédier à l’impuissance ressentie durant l’enfance