Une grand-mère aveugle et sourde a été violée dans une maison de retraite
Selon l’OMS, une personne âgée sur 6 est sujette à une forme de maltraitance. Généralement, les abus physiques, psychologiques ou sexuels perpétrés à l’égard de cette population jugée vulnérable passent inaperçus. Par conséquent, les victimes voient leur état de santé et leur bien-être se dégrader. Dans un témoignage relayée par le média britannique Mirror, on découvre l’histoire tragique d’une femme âgée sourde et aveugle qui aurait été violée par un membre du personnel dans une maison de soins.
Les faits se sont déroulés à Queensland, en Australie. Les médias rapportent qu’un infirmier de 21 ans a abusé d’une patiente dans un centre de soins.
Des violences sexuelles à répétition
La victime était atteinte de cécité et de surdité partielle. Elle a été placée dans un centre de soins dédié aux personnes âgées, à Townsville dans le Queensland. Selon le média local, un employé âgé de 21 ans a prétendu vouloir changer les serviettes d’incontinence de la patiente pour rentrer dans sa chambre. Il se serait ensuite approché de la vieille dame avant de la violer.
Le lendemain, la patiente a confié à un des membres du personnel soignant l’abus dont elle a été victime pendant la nuit. C’est là que l’incident a été exposé au grand jour, suscitant l’effroi au sein de l’établissement. D’après les documents judiciaires officiels, ce n’était pas la première fois que la femme subissait des sévices similaires. « Ce n’est pas la première fois. Ça continue depuis que je suis ici, et ça m’est arrivé plus tôt cette semaine », a confié la victime. Malheureusement, la femme, atteinte de diabète, de cécité et de surdité partielle, n’a pas été en mesure d’identifier son agresseur. La police s’est alors rendue directement sur les lieux du crime pour démarrer son enquête. Grâce à une analyse d’ADN et au prélèvement du sperme présent dans le vagin de la victime, le malfrat a été identifié deux semaines après le viol. Il s’agissait d’un homme, âgé de 21 ans, qui n’avait aucun antécédent criminel. Le coupable a été placé en détention provisoire, en attendant de comparaître devant le tribunal.
Les abus sexuels envers des personnes âgées
Rosa Kornfeld-Matte, experte indépendante des Nations Unies, a déclaré que « les abus sexuels et le viol des personnes âgées restent tabous ». Pourtant, ce problème constitue une réalité sociétale qui a un impact considérable sur les victimes. En outre, « la plupart des agresseurs sont des membres de la famille, des parents ou d’autres personnes de confiance qui occupent habituellement des postes de soins », précise l’experte. Souvent, ces atrocités sont vécues dans la honte et le silence le plus complet. Pourtant, la vulnérabilité des personnes âgées tant sur le plan psychique que physique les contraint à subir des conséquences délétères suite à des abus sexuels.
Les effets physiques que manifestent les victimes de violences sexuelles sont généralement des douleurs persistantes, des troubles de l’alimentation, des crampes, des troubles du sommeil, une accentuation de certains problèmes de santé, une vulnérabilité face aux maladies et des risques de décès. En outre, certains effets psychologiques peuvent être constatés. La victime peut développer de l’anxiété et une peur exacerbée face à certaines situations. Elle peut également se sentir impuissante et perdre confiance en elle. Enfin, elle peut développer un trouble de stress post-traumatique.
Pour lutter contre ce fléau, les professionnels de la santé et l’entourage des personnes âgées doivent être sensibilisés face à ce sujet. De plus, que la personne soit victime ou témoin d’un acte de maltraitance, elle ne doit pas hésiter à le signaler aux autorités compétentes. Par ailleurs, il est bon de rappeler que des groupes d’entraide et un suivi psychologique peuvent être proposés aux victimes pour atténuer les conséquences du traumatisme vécu.