Le vaccin contre le coronavirus est en préparation et les essais clinique démarrent en Avril

Publié le 22 mars 2020
MAJ le 26 novembre 2024

La course aux traitements s’intensifie à travers le monde. A l’heure où le coronavirus continue de progresser aux quatre coins du globe, les scientifiques se mobilisent pour trouver un vaccin contre le coronavirus.  Alors que le premier essai clinique d’un vaccin a été mené lundi aux Etats-Unis, des chercheurs de l’Académie des sciences médicales en Chine auraient également reçu le feu vert pour lancer des essais cliniques à un stade précoce du vaccin potentiel. Une information relayée par la Dépêche et Reuters.

La pandémie du Coronavirus a fait plusieurs victimes en Chine, pays le plus touché par la propagation massive de cette nouvelle infection virale. Afin de limiter sa progression, plusieurs recherches ont vu le jour, surveillées de près par l’OMS. Ainsi, les autorités chinoises auraient autorisé les premiers essais cliniques d’un vaccin expérimental sur l’homme.

Des premiers essais cliniques sur l’homme

Depuis que l’épidémie de coronavirus a fait son apparition dans l’empire du milieu en décembre dernier, la population chinoise est en confinement total et absolu. Et pour cause, à défaut d’avoir un vaccin ou un traitement, la mise en quarantaine est le seul moyen de limiter la propagation de la maladie. Dans ce contexte, les scientifiques s’attèlent pour trouver un vaccin contre le coronavirus dans les plus brefs délais.

Depuis quelques jours, une lueur d’espoir dans cette lutte acharnée contre l’épidémie a vu le jour. Les autorités chinoises ont autorisé des premiers essais cliniques sur l’homme dès avril, peut-on lire en titre du journal Les Echos. Toujours selon le même journal, les scientifiques utiliseront différentes méthodes et feront appel à plusieurs techniques afin de concevoir un potentiel vaccin.

Si ces avancées sont intéressantes, l’OMS assure néanmoins qu’il faudrait au moins une année avant qu’un vaccin puisse être utilisé à grande échelle. « Le vaccin est quelque chose sur le long terme, car cela pourrait prendre jusqu’à 12 à 18 mois. C’est se préparer à la pire des situations », prévient son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Plusieurs essais cliniques

Selon, l’Organisation mondiale de la santé, des vaccins expérimentaux sont en cours de développement. Plusieurs pays ont décidé de répondre à l’appel de l’OMS à joindre leurs efforts afin de trouver un vaccin contre le COVID-19.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, n’hésite pas à féliciter les scientifiques de ces différents pays qui ont choisi de participer à l’étude à l’initiative de l’OMS : « De nombreux petits tests de différentes méthodes peuvent ne pas nous donner de preuves claires et rassurantes des traitements qui aident à sauver des vies. L’OMS et ses partenaires organisent de ce fait dans de nombreux pays une étude dans laquelle certains de ces traitements non testés sont comparés ».

Les scientifiques craignent « la précipitation »

L’idée qu’un vaccin pourrait en finir avec la pandémie du coronavirus laisse plusieurs scientifiques perplexes car ils craignent que le vaccin ne finisse par aggraver l’infection des patients plutôt que de la prévenir. Dans un article de l’agence de presse Reuters nous pouvons lire que cela constitue l’une des principales raisons pour lesquelles il faut tempérer et ne pas se précipiter à faire des tests. Pour cause, un vaccin est constitué d’un virus désactivé ou affaibli et pourrait, selon certains experts, aggraver la situation. Peter Hotez, doyen de l’École nationale de médecine tropicale du Baylor College of Medicine, qui a effectué plusieurs recherches sur l’épidémie de Sras en 2003, a pu voir que certains animaux vaccinés développent des signes encore plus inquiétants lorsqu’ils font face au virus, à cause d’un affaiblissement de leur système immunitaire.

Rapidité ou sécurité : un consensus à trouver !

A ce jour, aucune déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé ne prend position sur l’accélération des tests, suite à la réunion à huit clos relayée par Reuters.

Du côté des fabricants de médicaments notamment la Food Drug Administration des États Unis (FDA), ils ne semblent pas s’opposer à une éventuelle accélération de tests. Sa porte-parole, Stephanie Caccomo s’est expliquée dans un communiqué en expliquant que : “Lorsque nous répondons à une situation de santé publique urgente comme un nouveau coronavirus, nous pouvons avoir une flexibilité réglementaire et considérer toutes les données pertinentes”.