Des grands noms de la santé en France réclament que la Chloroquine préconisée par le Professeur Raoult soit utilisée pour soigner le Coronavirus
Depuis le début de l’épidémie, la course pour un traitement capable de soigner les personnes infectées par le coronavirus se poursuit. Ce virus a rapidement provoqué une crise sanitaire à l’échelle mondiale, engendrant une panique sans précédent. Si la communauté scientifique continue d’exploiter des pistes en vue de vaincre le coronavirus, la vitesse fulgurante à laquelle le bilan croît peut inciter à prendre des décisions dans l’urgence. Le professeur Didier Raoult, fervent défenseur de l’utilisation d’hydroxychloroquine pour guérir les patients atteints du Covid-19, a fait l’objet de diverses critiques. Cependant, les études portant sur ce traitement semblent donner lieu à des résultats positifs. Actuellement, trois professionnels de la santé de renom défendent la position du Professeur Raoult, indique Le Figaro.
S’il y’a bien un sujet qui a divisé la communauté scientifique depuis le début de cette crise sanitaire, c’est bien le traitement à la chloroquine. Didier Raoult, professeur très controversé, a pourtant mis en exergue les résultats de ses travaux qui encouragent l’usage de cet antipaludéen contre le Covid-19. Face à l’engouement des français quant à l’usage de ce médicament, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué que des études plus poussées étaient nécessaires afin de valider l’efficacité de la chloroquine et en évaluer les effets secondaires.
Le premier ministre Edouard Philippe a ensuite déclaré que l’hydroxychloroquine serait utilisée dans des cas sévères, et seulement en milieu hospitalier. C’est ainsi qu’un décret a été publié le 25 mars en faveur de l’usage de l’antipaludéen pour traiter les malades sous certaines conditions. Parallèlement, un essai européen dénommé “Discovery” est en cours pour évaluer l’efficacité de quatre traitements contre le Covid-19, dont l’hydroxychloroquine. Aujourd’hui, alors que le débat autour du médicament continue, trois grands noms de la science soutiennent les propos du Professeur Didier Raoult.
Trois professionnels de la santé recommandent le traitement à l’hydroxychloroquine
Dans une tribune publiée le 6 avril par Le Figaro, trois figures médicales de renom défendent la position du professeur Didier Raoult. Il s’agit de Fabien Calvo, ex-directeur scientifique de l’Institut National du Cancer, Jean-Luc Harousseau, ancien président de la Haute Autorité de santé, ainsi que Dominique Maraninchi, ancien directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
Si les trois pointures médicales ont défendu ce traitement, c’est d’abord en raison de “l’absence de toute autre possibilité dans une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle”. Dans l’urgence, ils ont considéré que ce traitement offrait des résultats pertinents et pouvaient atténuer les conséquences de l’épidémie. De plus, le trio a rappelé que l’essai ‘Discovery’, contrairement à l’étude présentée par le Dr Raoult, pourrait ne pas refléter l’intérêt de la prise du médicament de façon précoce.
Pour défendre leur point de vue, les experts ont avancé que dans la nouvelle étude du Pr Raoult, sur un échantillon de 80 patients traités au diagnostic, 78 ont pu observer une baisse rapide de la charge virale grâce au traitement. Les deux patients qui n’ont pas survécu sont âgés de 78 et 86 ans et se trouvaient dans un état grave. Ainsi, les professionnels de la santé ont indiqué que “la persistance du virus devient peu importante dans l’évolution de la détresse respiratoire lorsque la barrière pulmonaire est atteinte, en raison des complications inflammatoires majeures”. Pour eux, cette étude montre que l’hydroxychloroquine diminue la charge virale, permettant d’éviter des formes graves de la maladie.
De ce fait, Fabien Calvo, Jean-Luc Harousseau et Dominique Maraninchi considèrent que pour agir efficacement contre le virus, le traitement doit être pris de façon précoce, avant la survenue des problèmes respiratoires. Concernant la méfiance exprimée par certains quant à l’usage de l’antipaludéen, les spécialistes ont rappelé que les effets secondaires lorsqu’on respecte les contre-indications sont “connus et limités”. Enfin, en sachant que les hôpitaux sont surchargés et que certains patients atteints de la maladie doivent s’isoler chez eux “avec la crainte de complications”, les experts considèrent qu’une “option thérapeutique simple, sous surveillance médicale, peu onéreuse et possiblement efficace pourrait leur être proposée”.