Coronavirus : une infirmière est contaminée par la maladie malgré trois tests négatifs

Publié le 5 mai 2020
MAJ le 26 novembre 2024

Des taches blanches sur un fond noir, pourraient en dire beaucoup sur l'infection des poumons d'un malade éventuellement touché par le coronavirus. Ces taches sont observées au scanner. Reconnu d’une grande sensibilité permettant d’éviter les faux négatifs, le scanner s’impose de plus en plus comme un mode de test. Découvrez l’histoire de cette infirmière galloise qui a découvert qu’elle était positive au coronavirus grâce au scanner, après trois tests négatifs. Celle-ci a été relayée par nos confrères du Mirror.

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Le taux de fiabilité du scanner pour identifier une infection au coronavirus est de 90 %. Selon Ouest-France, le centre hospitalier de Rennes est passé de quatre scanners thoraciques par jour à quarante depuis le début de l’épidémie. Interrogé par nos confrères, le professeur Mathieu Lederlin du service d’imagerie de ce CHU soutient que “ l’avantage du scanner est d’apporter de premiers éléments de réponses en quelques minutes alors que pour la PCR, il faut attendre plusieurs heures. Autre avantage : La sensibilité du scanner est de 90 %. Nous n’aurons que 10 % de faux négatifs. Pour la PCR, la sensibilité n’est que de 70 %.”.

L’utilité du scanner

Le scanner a une utilité technique : “contrairement à une radiographie classique qui n’offre qu’une seule image de face, le scanner est une technique d’imagerie qui permet de couper en tranches, près de 400, les poumons du patient. On obtient des images beaucoup plus précises et beaucoup plus informatives. Il permet de voir clairement les inflammations et les œdèmes pulmonaires liés à l’agression virale du Covid-19.”.  C’est la raison pour laquelle les professionnels de la santé y ont recours d’autant plus que le résultat est rapide.

Néanmoins, à l’heure où plusieurs personnes demandent cet examen pour savoir si elles sont infectées, le professeur insiste sur le fait que le scanner doit être utilisé par les équipes médicales dans une optique de diagnostic seulement :

“Je tiens à le rappeler. Le scanner n’est pas un outil de dépistage du Covid-19 mais bien de diagnostic que l’on utilise pour les personnes atteintes du coronavirus et qui sont hospitalisées.

Dest tests qui se sont révélés faux : le témoignage d’une infirmière

Dans un poste sur Facebook, Nicole Williams qui est infirmière, a témoigné de son inquiétude quant à l’efficacité des tests de dépistage du Covid-19 car ses résultats ont été négatifs à trois reprises avant que la maladie ne soit découverte par scanner.

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C’est à l’hôpital dans lequel elle a été admise, qu’elle a appris qu’elle était positive alors qu’elle souffrait de maux de gorge et de toux selon nos confrères du Mirror. Son calvaire a duré plusieurs jours :

“Les 15 derniers jours ont été vraiment horribles. Si vous pensez honnêtement que le fait de ne pas avoir de problèmes de santé sous-jacents, d’être jeune, d’être en forme, vous exempte du coronavirus s’il vous plaît, détrompez-vous.”.

Testée positive après le scanner

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Les tests que Nicole Williams a subis ont été réalisés dans le cadre de son travail d’infirmière nécessitant un contrôle continu. Elle les a demandés après qu’elle se soit sentie mal et que les douleurs se fassent de plus en plus ressentir :

« Je n’avais jamais eu mal au niveau de ma poitrine, donc pour moi, ce n’était pas normal. Je me sentais tellement mal que j’ai téléphoné à mon médecin généraliste », a-t-elle souligné.

Son médecin lui a alors expliqué qu’il peut y avoir des faux négatifs, et que les symptômes pouvaient être liés à une infection au coronavirus. Dans un centre dédié, des antibiotiques lui ont été prescrits au cas où ses signes cliniques seraient dus à une infection bactérienne.

Ce sont ses amis et sa famille qui l’ont poussé à se rendre à l’hôpital où elle a été admise en raison de son état de santé et de de ses difficultés respiratoires. Deux autres tests se sont révélés négatifs, mais le scanner a prouvé qu’il s’agissait bien d’une pneumonie virale touchant les deux poumons. Ce n’est qu’après ce scanner que le quatrième test PCR s’est avéré positif.

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